Ce sont des griefs graves qui accablent le magistrat chef du Parquet de Banalia et qui révoltent vivement les habitants du territoire de Banalia, dans la province de la Tshopo !
M. Gilbert ABUBAKARI comme c’est de lui qu’il s’agit, est cité dans plusieurs faits arbitraires, selon une correspondance adressée le 20 février au Procureur Général près la Cour d’Appel de Kisangani et dont une copie est parvenue à KIS24. En effet, des filles et fils du territoire de Banalia, réunis au sein de l’Association pour le Développement de Banalia (ADEBAN) dénoncent des agissements inhumains par le précité lors de l’accompagnement de la mission lui conférer dans la zone.
« Depuis son affectation en qualité de Magistrat chef du Parquet de Banalia, le comportement de Monsieur ABUBAKARI Gilbert ne cesse d’étonner plus d’une personne et la population se pose même la question sur la déontologie et l’éthique du magistrat. Pour le Chef de Parquet de Banalia, cette fonction est devenue l’occasion de réaliser ses velléités tribalistes et mercantilistes », a-t-on lu dans le document.
À l’en croire, dans ses différentes itinérances à travers le territoire de Banalia, surtout dans les zones minières, M. Abubakari arrête les gens arbitrairement pour demander des amendes transactionnelles exorbitantes pour leur relaxation.
Les derniers faits qui ont révolté la population locale de Banalia et qui ont amené la Société Civile de Banalia à solliciter l’organisation d’une marche de protestation contre ledit Magistrat, sont notamment :
- Le cas d’une Dame SAIDI Marceline arrêtée et torturée dans l’amigo de Banalia, par la simple dénonciation d’un féticheur (cheik musulman) désigné par la Magistrat,
- L’abandon des poursuites contre un groupe des criminels sous le leadership d’un certain MIKA, qui avaient tabassé à mort Monsieur MOKE AMISA et que la réquisition du même Magistrat avait permis son transfert à Kisangani où il a été admis aux soins
En outre, la même lettre souligne qu’il lui est aussi reproché « le tribalisme et le clientélisme dans le traitement des dossiers, les arrestations arbitraires, le monnayage des mandats (10.000FC), la torture des détentes, l’interférence dans les dossiers encore en instruction au niveau des OPJ, les pratiques fétichistes dans la désignation des criminels, les demandes des amendes transactionnelles exorbitantes, le manque de collaboration avec les autorités territoriales, etc.
« Ainsi, les faits ci-haut dénoncés étant graves et ne permettant pas la bonne administration de la justice dans cette partie de la province, et pour favoriser la paix dans la communauté, nous vous demandons de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour décourager ce Magistrat dans son entreprise illégale », signe le Professeur Ngute Novato, Président de l’Association pour le Développement de Banalia.
Selon notre observateur dans la région, des cas sont légion. Lui-même, Blaise Maindo, pour n’est pas lui citer, a fait objet des tortures et menaces dans le cadre de l’accompagnement de sa mission d’acteur des droits de l’homme. Sur place, la population promet se soulever comme un seul homme dans une marche populaire pour dénoncer les agissements du magistrat chef du Parquet de Banalia, M. Gilbert ABUBAKARI.
Toutes nos tentatives pour avoir la version de faits de l’incriminé n’ont pas encore payé.
À suivre !