Prévue pour aujourd’hui, lundi 28 février 2022, la marche des étudiants de la Tshopo n’a plus eu lieu comme initialement prévue. La police a été déployée en grand nombre à quelques mètres de l’Université de Kisangani, point de départ de leur manifestation.
Malgré cette présence musclée de la police, certains d’entre eux ont bravé la peur, jusqu’à atteindre le gouvernorat. L’autorité provinciale n’étant pas dans son cabinet, encore une fois empêchés par la police et en voulant déposer leur mémo, www.kis24.info a accédé à ce document contenant la désolation des étudiants de la Tshopo.
Fatigués, abandonnés, moins considérés, voilà le termes que la coordination provinciale des étudiants de la Tshopo a employé pour expliquer l’état actuel de l’étudiant congolais vivant à Kisangani.
Dans leur mémo, cette coordination constate avec affliction et opprobre que jusqu’à présent, aucun terrain d’attente n’est trouvé entre le corps académique et le banc gouvernemental malgré plusieurs tentatives d’accord.

Eu égard ce constat, les étudiants de la Tshopo, représentés par Cédric ETUKUMALO, qualifie les travaux de la commission paritaire d’un flou et se disent victimes de la lenteur pendant ces pourparlers entre le gouvernement et le personnel scientifique de l’ESU.
« (…) Nous ne supporterons jamais de demeurer dans ce flou qui ne nous engage ni de près ni de loin étant donné que notre souci ultime est de reprendre les activités académiques », peut-on lire dans leur mémorandum.
Selon les étudiants, pendant que la grève du personnel scientifique reste en cours, c’est le système académique de la RDC qui perd sa force. Par conséquent, ils dénoncent « les manœuvres politiques cherchant à fragiliser le système académique ».
Exprimant leur désolation, ils indiquent que : « Nous sommes sacrifiés et completèment abandonnés sur notre propre sort, déconsidérés par nos propres autorités occasionnant des conséquences graves sur notre avenir ».
Voulant, coûte que coûte, voir les activités académiques de 2021-2022, les étudiants de la Tshopo appellent à la responsabilité entre les parties prenantes aux discussions.
« Que chacun, nous citons le banc gouvernemental, le corps académique, selon ce qui lui concerne puisse prendre ses responsabilités pour remettre chaque partie dans son droit », vociférent-ils.
Par ailleurs, ils exigent une reprise immédiate des activités académiques. En cas d’une autre réponse insatisfaisante, d’autres activités pacifiques de grande envergure seront entamées, ont-ils fait savoir.
Notons que les étudiants ont été encore visibles dans les rues de Kisangani jusque tard dans la journée. Des sources entrecoupées font état de deux étudiants et quelques policiers blessés lors des altercations. Jusqu’à présent, aucune perte en vie humaine n’est signalée et la police ne s’est pas encore prononcée sur la situation qui, visiblement, perdure car les éléments de l’ordre sont visibles dans la soirée en position dans les lieux stratégiques.