La récente nomination du gouvernement provincial de la Tshopo révèle les mécanismes pervers de la politique congolaise selon Zacharie Kingombe, politologue et acteur pro-démocratie.
Loin d’être une équipe formée pour servir l’intérêt général de la province, ce nouveau gouvernement apparaît plutôt comme « une escouade formée sur fond de récompense et de stratégie de conservation du pouvoir ». Pour Kingombe, le Gouverneur Paulin Lendongolia, dans un calcul politicien étroit, a privilégié la consolidation de son assise personnelle au détriment des besoins de la population. Il souligne deux aspects politiques inquiétants.
- L’impératif de récompenser une fois de plus ceux qui l’ont soutenu pendant la bataille électorale de crainte qui qu’ils se muent en opposant au sein de l’Assemblée provinciale.
- Le fait de nommer sept Députés comme Ministres est une tactique pour diminuer, mieux fragiliser considérablement le contrôle parlementaire, surtout en ce qui concerne la motion contre le Gouverneur. Et c’est bien pour le désavantage de la province.
Selon lui, la décision de nommer sept députés comme ministres est encore plus révélatrice. Cette opération de sape institutionnelle vise à affaiblir considérablement le contrôle parlementaire. En intégrant un nombre important de législateurs au sein de l’exécutif, le Gouverneur espère neutraliser toute opposition et garantir sa toute-puissance.
« Certes, le choix stratégique du Gouverneur présage à première vue une stabilité interinstitutionnelle, mais le rien ne le rassure à 100 % étant donné que les 22 députés qui ne sont pas du Gouvernement peuvent toujours surprendre.», ajoute-t-il.
Il poursuit que « cette stratégie, qui rappelle les pires pratiques des régimes autoritaires, est une véritable menace pour la démocratie locale »
Kingombe enchaîne qu’il est illusoire de croire que cette composition gouvernementale puisse favoriser un développement harmonieux de la province. En effet, un gouvernement constitué sur des bases aussi fragiles est voué à l’échec.
Les ministres, plus préoccupés par leur maintien au pouvoir que par l’intérêt général, risquent de se livrer à une gestion clanique et opaque des affaires publiques.
Un commentaire
Franchement,
Ce gouvernement provincial est un club d’amis Personnel du Gouverneur Paulin. Il se voit clairement que l’Autorité Provinciale est de nature fermé et s’ouvre difficilement au monde politique. De circroit, il a souvent tendance à créer les équipes d’amis pour ses éloges.
Une telle attitude, ne convient pas pour un homme public. Il faut qu’il d’amende s’il veut planir son horizon Politique.
Hon. Corneille BONGONJU.