En mission parlementaire notamment celle du devoir de redevabilité vis-à-vis de son fief électoral, le territoire de Basoko, Faustin Toengaho Lokundo n’a eu que de l’amertume au cœur au vu de la situation générale qui demeure très precaire et préoccupante dans la province de la Tshopo.
Outre la misère extrême qui galope sur le mauvais pied, la population du territoire de Basoko fait face à une forte présence des militaires lourdement armés, pourtant, la zone n’est pas sous opérations comme celles menées dans l’Est caractérisées notamment par l’agression injuste du Rwanda.
Pour l’ancien recteur de l’Université de Kisangani et député national, Faustin Toengaho, qui lance une sonnette d’alarme, sa base, déjà sous tension suite à la présence très significative des éléments FARDC, a enregistré de nombreux cas d’insécurité. Ces hommes armés investissent principalement les zones minières du territoire.
« On constate la présence de ses éléments principalement dans les zones d’exploitation minière. De plus en plus, les expatriés qui se livrent à l’exploitation illicite des minerais se font protéger par les forces armées congolaises, ce qui inquiète plus la population, car, celà est accompagné par beaucoup de dérapages. On trouve même ces militaires en dehors de zones minières », a-t-il dit, lors d’un point de presse animé jeudi 16 mars, à sa résidence à Kisangani.
Dans le même angle d’idées, le Professeur Toengaho estime que la présence des éléments de la Police Nationale Congolaise serait justifiable en lieu et place des militaires FARDC.
De plus, il ajoute qu’il s’observe un phénomène d’insécurité dans le territoire de Basoko, mais aussi des tensions entre la population et les services de sécurité. « La communauté vit dans une tension permanente entre la population et ces forces de sécurité. C’est vrai qu’il y a la police, mais elle est insuffisante dans le territoire de Basoko », a décrié ce notable de la Tshopo.
Par ailleurs, à en croire l’élu national, des démarches avaient déjà été amorcées pour mettre fin à l’exploitation jugée anarchique et illicite par les sociétés chinoises dans la région. Il affirme avoir personnellement vu le président de la République pour lui parler de vive voix de cette situation délétère mettant à mal l’avenir des populations riveraines et majoritairement pauvres.
Cependant, au niveau du parlement, la question orale avec débats déjà déposé pour interpeller la ministre des mines par le bureau de la chambre basse et obtenir les éclaircissements traîne dans le tiroir. Toengaho dit, toutes fois, qu’il ne ménagera aucun effort pour faire bouger les lignes. Son rapport écrit et détaillé sur les questions saillantes qui accablent le territoire de Basoko sera déposé à l’hémicycle.