Le mouvement citoyen Filimbi a tiré la sonnette d’alarme sur les activités illicites de la société minière chinoise Xiang-Jiang Mining dans la région de Bangelema-Mongandjo à 200 kilomètres de la ville de Kisangani, province de la Tshopo.
Selon cette organisation pro-democratique, cette entreprise pollue gravement la rivière, unique source d’eau pour les populations locales.
Intégralité du communiqué officiel publié lundi 12 novembre 2024
C’est avec une consternation profonde que nous, le mouvement citoyen FILIMBI, alertons l’opinion publique sur les pratiques abusives liées à l’exploitation de l’or dans la rivière Aruwimi, située dans le secteur Bangelema-Mongandjo, à plus de 200 km de la ville de Kisangani, province de la Tshopo.
Malgré les alertes répétées des populations riveraines sans réponse favorable, nous venons dénoncer les activités de la Société Chinoise Xang-Jang Mining, qui, à l’aide de dragues robotisées, polluent l’environnement et génèrent une forte nuisance sonore dans ce coin de notre pays. Les conséquences de ces activités sont désastreuses : pollution de l’eau, disparition des poissons, et un environnement souillé.
Cette rivière, qui constitue une source vitale pour les habitants de ce coin, est essentielle pour la pêche et l’approvisionnement en eau de consommation. Pourtant, la société continue d’opérer sans proposer de solutions alternatives répondant aux besoins de la population.
De plus, selon des sources fiables, Xang-Jang Mining bénéficierait de la protection de certains ministres nationaux en connivence avec les autorités provinciales.
Nous déplorons l’ignorance des clauses sociales signées entre cette société, le ministère national des Mines et celui de l’Environnement, et nous nous unissons avec la population de ce coin pour dénoncer :
- L’échappement des ressources minières au détriment de la communauté.
- L’exploitation abusive qui pollue l’air, l’eau, et tue les espèces aquatiques.
- L’exploitation clandestine sans aucune clause bénéfique pour les riverains.
Il est crucial de souligner le projet de construction d’un aérodrome à Basosko initié par certaines autorités nationales, qui, selon nos informations, viserait à faciliter l’extraction clandestine des minéraux issus de cette rivière, révélant ainsi un égoïsme flagrant de nos dirigeants.
Nous dénonçons l’indifférence affichée par les autorités nationales, en particulier les ministres des Mines et de l’Environnement, qui semblent se désintéresser de cette population abandonnée à son triste sort.
Il est temps que la voix des citoyens soit entendue et que des actions soient entreprises pour le bien de ceux des peuples Congolais et garantir un avenir sain pour les générations à venir.