Chose promise, chose faite, une foule de la population riveraine, leaders, et autochtones des secteurs et chefferies concernés par l’exploitation abusive de bois et minerais étaient dans la rue ce vendredi 11 mars 2022.
L’objectif de cette série de soulèvements est tracé sous plusieurs raisons notamment : la révision de cahier des charges dûment signé par trois groupements (Monduka-Opandu, Mohonge et Winawina) dans la chefferie des Yaliwasa depuis 2017 par la société Forestière pour le Développement du Congo (FODECO) et ensuite déguerpir la société Xiang Jiang Mining (les chinois) qui exploite illicitement les minerais sur la rivière Aruwimi dans le secteur de Bangelema Mongandjo par leurs dragues robots.
Par l’occasion, le président de la société civile forces vives de Basoko, territoire situé à 285 km de Kisangani en aval du fleuve Congo, a lu tout haut un mémorandum contenant les desideratas du peuple avant de remettre ce document aux autorités territoriales.
À en croire son président Simon MALONGOLA, la société civile dénonce l’exploitation abusive et illégale observée par ces deux sociétés chinoises, la carence des chenilles, poissons et animaux sur les zones affectées par l’exploitation y comprise la pollution de la rivière Aruwimi.
« Trop c’est trop ! Basoko n’est pas à vendre. Nous demandons le départ des chinois dans nos milieux car ils ne font rien, nous perdons nos richesses du sol et sous-sols sans intérêt, ça c’est détruire nos forêts et rivieres, parfois nous cultivons les champs et faisons la pêche pour nourrir et scolariser nos enfants », a-t-il fustigé.
En effet, toutes les forces vives de Basoko demandent aux gouvernements central et provincial de trouver une issue favorable, surtout d’interdire tout d’abord à ces sociétés de stopper avec l’exploitation, et à la communauté internationale de suivre de prêt la situation qui se passe dans le territoire de Basoko.
Pour rappel, la mission de la Vice-Premier Ministre, ministre de l’environnement et développement durable, Eve Bazaiba, a déjà effectué une descente dans la province de la Tshopo au mois de janvier dernier, au cours de laquelle elle avait demandé à ces chinois de quitter le 25 février avec leurs machines mais en vain. Ève Bazaiba attend également la décision du gouvernement central, apprend-t-on. Cependant, les activités illicites se poursuivent dans plusieurs sites d’or et de diamant par la société chinoise Xiang Jiang Mining.
Dossier à suivre