L’énième report des élections des Gouverneurs, et leurs vices, dans des provinces à problèmes, exaspère davantage les acteurs de la société civile. C’est le cas, par exemple, des membres des mouvements citoyens LUCHA, FILIMBI ainsi que la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), évoluant dans la Tshopo.
Dans une déclaration conjointe rendue public ce mercredi 02 mars, le nouveau report des élections qu’il juge »injustifié » est une grande déception pour ces structures citoyennes. Indignés encore une fois de plus par cette décision de la CENI, ces militants insistent que cette nouvelle date soit fatidique pour les provinces concernées, la Tshopo y incluse.
« La date du 6 mai 2022, une fois de plus retenue pour l’organisation de ces élections doit indubitablement constituer une ligne rouge à ne plus franchir par la CENI. Ceci dit, aucun report, même pas d’un seul jour ne sera toléré par la population », apprend-on de cette déclaration exploitée par www.kis24.info
Par ailleurs, LUCHA, FILIMBI et NDSCI rappellent que plusieurs provinces, prenant l’exemple de la Tshopo, subissent du recul, depuis qu’elles sont dirigées par les intérimaires. À en croire leurs propos contenus dans la déclaration, certains des Gouverneurs aï « s’illustrent dans la mauvaise gouvernance, le détournement des deniers publics et la gabegie financière ».
Alors que la CENI a une nouvelle équipe à sa direction, celle-ci n’échappent pas à leur mécontentement. Les militants de ces 3 mouvements informent au personnel de la CENI que ce report vient ôter davantage le peu de crédit et de confiance qu’il avait jusqu’à ce jour.
« L’essence indépendante de la CENI ne doit aucunement être confondue au libertinage où la CENI va commencer à torpiller à son gré des décisions ses propres décisions dont le calendrier électoral », peut-on lire dans cette correspondance signée tour à tour par les militants Gentil Sefu, Jordan Saidi et Jean Lomalisa.
Finissant l’expression de leur indignation, ils appellent la population à rester éveillée et attentive. Des nouvelles manifestations auront lieu, affirment-ils, si la CENI par ses manœuvres dilatoires et irresponsables reportait encore une fois les élections.
Evoquant notamment des raisons financières et le souci d’inclusivité, la CENI, a, le 23 février dernier, reporté au 6 mai, les élections des Gouverneurs prévues, après multiples reports. Ainsi, la période d’enregistrement est prolongée jusqu’au 24 mars. Les listes provisoires seront rendues publiques le 2 avril tandis que celles définitives devront être dévoilées le 21 avril 2022.