Le Président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Dr Mateus Kanga Londimo a exprimé ses vives inquiétudes sur la dégradation très avancée de la Route nationale numéro 3 (RN3), particulièrement sur le tronçon reliant Kisangani à Lubutu, dans le Territoire d’Ubundu.
« Si rien n’est fait, la RN3 risque de disparaître de la cartographie routière de la République démocratique du Congo », a averti Dr Mateus Kanga Londimo, décrivant une situation alarmante qui plonge la population dans un profond désarroi. C’était après une visite qu’il a effectuée lundi dans cette partie de la Province de la Tshopo.
Ainsi, le Président de l’Assemblée provinciale a lancé un appel urgent au gouvernement central ainsi qu’au gouvernement provincial pour amorcer des travaux de réhabilitation de ce tronçon routier.

« Cette route joue un rôle vital en connectant la Province de la Tshopo aux provinces sœurs du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu », a-t-il insisté.
Outre l’état de la route, Dr Mateus Kanga Londimo a dénoncé les nombreuses tracasseries auxquelles font face les usagers des routes nationales 3 et 4 (RN3 et RN4).
« Comment expliquer qu’une seule barrière comporte plus de dix bureaux avec plus de cinquante agents, où chaque usager est contraint de payer dans chaque bureau des sommes non traçables ? » s’est-il interrogé, déplorant une situation qui affecte gravement l’image de la province et du pays.

Selon lui, cette prolifération de pratiques illégales entraîne un coulage massif des recettes publiques, au détriment des efforts de reconstruction et de développement.
« La Tshopo a besoin de ressources pour se reconstruire, mais celà reste impossible sans une gestion rigoureuse des recettes et sans infrastructures routières fonctionnelles », a-t-il souligné.
Face à cette situation, le Dr Mateus Kanga Londimo exhorte l’exécutif provincial à prendre des mesures immédiates pour résoudre ces problèmes.
« Des actions urgentes doivent être engagées pour garantir la mobilité, renforcer la mobilisation des recettes et restaurer la dignité de la population », a-t-il conclu.
Ce cri d’alarme reflète les attentes croissantes des citoyens de la Tshopo, espérant que des mesures concrètes seront prises pour répondre à ces défis cruciaux.