Me Firmin Yangambi Libote n’est plus bâtonnier du Barreau de la Tshopo.
La décision est contenue dans une lettre du conseil national de l’ordre des avocats datée du 13 Janvier 2021 signée par le secrétaire national de l’ordre.
Cette lettre dont les copies ont ont été transmises au procureur général près la cour d’appel de la Tshopo, au doyen du barreau près la cour d’appel de la Tshopo et au concerné maître YANGAMBI LIBOTE Firmin, avec pour objet « la notification de la décision du 23 décembre 2020 rendue par le conseil national de l’ordre siègeant en matière administrative et électorale« .
Bref retour sur les faits
Tout avait commencé après la délibération du conseil de l’ordre avant l’élection de maître Firmin YANGAMBI fraichement sorti de la prison de Makala à la tête du Barreau de la Tshopo.
Le 10 février 2020, le feu MUKAYA MWANZA alors bâtonnier sortant saisissait le bâtonnier national demandant l’annulation de la candidature de maître Firmin YANGAMBI.
Il soutenait que «Firmin YANGAMBI LIBOTE avait fait l’objet d’une lourde condamnation à une longue peine criminelle».
Il ajoutait que «maître YANGAMBI n’est sorti de la prison qu’à la suite de la grâce lui accordée par le président de la République et que cette mesure laisse subsister la condamnation entachant à jamais son casier judiciaire».
Quelque mois peu tard, les audiences ont alors débuté le 25 août et la décision finale va intervenir le 23 décembre 2020.
Le conseil national de l’ordre à conclu que «c’est par application de la grâce présidentielle qu’il est sorti de prison sans pour autant que la condamnation pénale prononcée contre lui ne soit effacée.»
Ainsi par ce motif, «le conseil national de l’ordre annule la délibération du conseil de l’ordre du 10 janvier 2020 ayant retenu la candidature de maître YANGAMBI LIBOTE Firmin au batonnat de la tshopo» .comme conséquence son élection à la tête du Barreau tombe caduc.
Le conseil national «enjoint le doyen du conseil de l’ordre de convoquer et d’organiser l’élection du bâtonnier et le deuxième tour» dans le 1 mois la signification de la présente décision.
La démarche « non fondée » de Yangambi
D’après toujours la décision, largement exploitée par Kis24.info, Firmin Yangambi a demandé au conseil de constater «l’extinction de l’action initiée par le bâtonnier Mukaya» due au décès de ce dernier et d’en tirer toutes les conséquences de droit.
Cette démarche sera flanquée par dessus bord. Le conseil dira ce moyen non fondé.
Il note que «l’élection du bâtonnier intérresse tous les avocats membres d’un Barreau mais aussi l’ordre national des avocats et à ce titre, le décès du requérant le bâtonnier Mukaya Muanza n’aura aucune incidence sur le cours de l’action dont le conseil national de l’ordre demeure saisi.»
Dans la foulée, il dira aussi non fondé le moyen soulevé par le conseil de l’ordre tendant à faire déclarer la requête irrecevable pour défaut d’objet au motif que les élections en cause ont déjà été organisées le 25 Janvier 2020.
«En effet, ayant été saisi de la requête du bâtonnier Mukaya Muanza, le conseil national de l’ordre de doit de vider la saisine l’organisation des élections n’ayant aucune incidence sur la suite de la procédure.» peut-on lire.
Au barreau de la Tshopo, le chaos ?
Selon un avocat du bareau de la Tshopo qui a requis l’anonymat, «Firmin YANGAMBI a géré le barreau de façon catastrophique».
«j’étais au barreau récemment, on m’a dit qu’il n’y a pas d’argent. Et pourtant les 3 derniers mois, deux tests de capacitariat ont été organisé. Où est parti cet argent !» s’exclame-t-il sur Kis24.info
Il lui reproche aussi d’avoir «dirigé avec des règlements des comptes qu’il faisait passer pour une rigueur.»
Dans les audiences, » maître Firmin YANGAMBI se transformait en major. Parfois il demandait la parole pour interrompre l’avocat »
Content de la décision, cet avocat demande déjà à FIRMIN YANGAMBI des changer son compte Twitter où il a écrit bâtonnier car il ne l’est plus.
Cependant, tous nos efforts d’entrer en contact avec Yangambi enfin de recueillir sa version de faits restent encore vains. Depuis cette annonce, d’abord via les réseaux sociaux et en suite corroborée par la décision du conseil national de l’ordre des avocats, Me Firmin Yangambi semble donner sa langue au chat.
Cependant, sur son fil Twitter, on peut lire une éventuelle prise d’un coup de gueule en réaction masquée, teintée en contrepoint avec la décision du conseil.
Sans ambages, Yangambi s’apprend aux décisions de l’actuelle justice congolaise.
La Rédaction