Au bord de la rivière Lomami, le centre du territoire d’Isangi porte encore les stigmates des rebellions. L’année 1996, alors que Laurent Kabila chasse Mobutu, a enfoncé Isangi dans un gouffre de sous-développement. Des précieux bâtiments ont été détruits et pillés.
Isangi, en 2024, c’est environ vingt mille personnes. Les attentes sont nombreuses et l’espoir repose sur une famille : Akafomo. Le nom a traversé des générations. Et revient pour susciter l’espoir grâce à Serge Akafomo, un philanthrope et initiateur de la Dynamique Serge Akafomo.
Éducation, point de départ
Le 25 mai et le 26 mai 2024, Serge Akafomo, à la tête d’une délégation de sa Dynamique, a séjourné à Isangi. Son séjour, planifié pour la relance du développement d’Isangi, a revigoré la future crème intellectuelle de ce territoire. L’affable Serge Akafomo a tendu son oreille aux apprenants à l’Institut Technique Médical d’Isangi et l’école primaire CODIS Isangi.
Les futurs soignants évoluent loin des infrastructures numériques. Sans passer par quatre chemins, la première décision tombe, Serge Akafomo annonce la dotation des ordinateurs à l’ITM Isangi. Ces ordinateurs, à récupérer à Kisangani incessamment, permettront aux apprenants de s’ouvrir au monde extérieur, a-t-il signifié.
Ailleurs, les élèves entrent dans la vision Akafomo pour Isangi. Devant 447 élèves de l’EP CODIS Isangi, Serge porte la casquette d’un émulateur. Il met des bourses d’études à la disposition des lauréats de l’ENAFEP 2024. Les trois premiers pourcentages élevés seront pris en charge à leur première année aux humanités.
L’engagement est vaste. Certains finalistes de l’école secondaire seront envoyés à Kisangani où se trouve des établissements universitaires de renom. Des surprises qui apportent un nouveau souffle dans le secteur de l’enseignement à Isangi.
Le réveil de la légendaire CODIS
CODIS, Coopérative pour le Développement d’Isangi, créée en 1983, est un véritable pilier du développement dans ce territoire. Si elle éprouve des difficultés aujourd’hui, la CODIS compte encore des infrastructures importantes. Celles-ci ont malheureusement été détruites par le rébellion de 1997 qui a occasionnée la fuite de Mobutu.
Cette coopérative, employeuse d’environ 600 personnes dans l’ancien temps, compte aujourd’hui une dizaine d’agent. Les camps des agents, plus de 30 maisons ; la cité Tshopo, un lieu d’accueil ; des écoles ; un hôpital sont encore en fonction. Cependant la coopérative a beaucoup perdu pendant la guerre de 1996.
Serge Akafomo veut désormais marcher sur les traces de son père, Antoine Akafomo. Relancer la CODIS par la réhabilitation de certaines infrastructures, c’est le cap désormais. Les stratégies sont déjà définies.
D’autres champs sont à ouvrir pour redorer l’image de ce territoire géant dans l’arène politique de la Tshopo. Serge Akafomo a mis en place la Dynamique qui porte son nom pour faire le premier pas. Cette Dynamique, installée à Kisangani, à Yanonge et à Isangi, travaille dans le secteur de la santé, l’environnement et la promotion de la jeunesse.