La boucle a été désormais bouclée. Mateus Kanga ne pourrait plus traiter des malades à l’hôpital général de référence de Makiso, moins encore superviser les services Labo de cette même formation sanitaire.
En effet, dans une correspondance parvenue à Kis24.info dont les copies ont été pompeusement relayées sur les réseaux sociaux mardi 04 Mai, le Docteur Francis Baelongandi Folo, chef de la division provinciale de la santé dans la Tshopo a décidé de clouer au pilori, mais de manière préventive, le Docteur Mateus Kanga, de ses fonctions de médecin traitant.
Sorti des méandres techniques inopportunes, sordidement lui infligé, Kis24.info revient sur le dossier.
“…Vous êtes suspendu préventivement de vos fonctions de médecins à l’HGR Makiso-kisangani pour une période ne dépassant pas 3 mois.” pouvait-on lire.
Le péché de ce jeune docteur et activiste pro-democratie n’est dûment autre que »d’avoir tenu des propos jugés « discourtois » par la cacique Kakistocratique à l’endroit de Walle LUFUNGULA, gouverneur « déchu » mais toujours accroché au pouvoir. Le signataire avait fait ainsi savoir que les différents messages partagés, à travers les réseaux sociaux, en date du 15 et 16 avril 2021, par Mateus Kanga, allaient dans le sens »de minimiser la personnalité de l’autorité. »
»À votre qualité d’agent de carrière de service public de l’État; s’être intentionnellement livré à des déclarations politiques dans les réseaux sociaux contre le Gouverneur de la province de manière incompatible à vos devoirs professionnels lors de vote de la motion de censure intervenue le 15 Avril 202, fait punissable par les prescripts de l’article 116 de la loi n°16 /013 du 15/07/2013 portant statut des agents de carrière des services publics de l’État. L’agent public de l’état est tenu à la courtoisie, dans son langage, ses écrits et tous ses actes. Il doit faire preuve de sincérité, d’honorabilité, de civilité et de bonne tenue. » a poursuivi Francis Baelongandi.
Une suspension de honte !
En réaction, Mateus Kanga ne fait pas taire son ombre. L’inculpé crie à l’injustice et révèle malheureusement qu’il n’a pas eu droit à la défense.
»Je n’ai jamais été entendu sur PV mais on m’amène un PV préétabli pour signature 24h après sa rédaction et la mesure de suspension » dénonce-t-il.
Mateus Kanga qualifie, sans aller dans le dos de la cuillère, cette décision de »politique » et pas non plus »administrative. » Dans la foulée, il brandit une main noire la saga politique, et n’hésite de pointer d’un doigt accusateur le gouverneur déchu Walle Lufungula.
»Donc, il s’agit d’une suspension politique qui n’a rien à avoir avec l’administration qui est pourtant sensé être apolitique. Sanctionner un agent de la fonction publique suite à ses opinions politiques ? Cette sanction de la honte prise sous l’ordre du Gouverneur déchu sans aucun respect de la procédure ne me concerne nullement pas, il s’agit simplement d’un moyen utilisé pour obtenir mon silence… » rétorque le jeune médecin.
Ainsi, estime-t-il, ses opinions n’engagent que lui et ses déclarations sont garanties par la Constitution qui accorde la liberté d’expression et de la pensée à tout citoyen. Pour lui, cette suspension est une victoire face à ses détracteurs qui mènent une bataille nocturne contre sa personne.
« Une chose est sûre et certaine, ils n’obtiendront jamais mon silence tant que ma liberté d’opinion sera garantie par la constitution. » hausse-t-il.
Par ailleurs, dans le camps du Gouv’ Wale Lufungula, les idées du jeune docteur ne sont pas ultimement aperçues. L’on rejette en bloc les allégations précipitées par Mateus Kanga qui pourrait, sans doute ni faille, moins encore se tourmenter, recourir aux voies administratives pour un éventuel recours.
« Si l’hiérarchie directe de Mateus décide de le suspendre, en quoi le gouverneur de province est dedans. » réagissait Grégoire Ngubu, assistant en communication du gouverneur Lufungula.
Dans les coulisses, lisant intrinsèquement le signes, les syllabes et les mots via des réseaux sociaux, c’est une joie immense qui emballe les contrepoids à l’activiste Dr Mateus. Taxé de toute la boîte de Pandore, le brave et vaillant médecin s’était vu devant un tollé généralisé. Cependant, les sages ont rappelé les uns et les autres à la retenue. « La nuit fait conseil. » dit-on
Mais Disons, une fois de plus, la boucle était bouclée au clair du jour. Un coup d’épée dans l’eau ? Quid de la suite ? Wait and See, disent les anglais !
Serge SINDANI