Autrefois réputée pour sa tranquillité, la ville de Kisangani est aujourd’hui en proie à une montée alarmante de l’insécurité. Des hommes armés sévissent désormais dans plusieurs communes, opérant souvent en toute impunité. Braquages, agressions, voire meurtres : les cas se multiplient au point qu’il ne se passe plus une journée sans qu’un nouvel incident ne soit signalé.
Face à cette situation préoccupante, les voix s’élèvent pour appeler à une mobilisation collective. C’est dans ce cadre que César Bangobango, assistant principal du gouverneur Paulin Lendogoliya, s’est exprimé au cours de l’émission Forum Orient diffusée sur la Radio Flambeau de l’Orient (RFO).
Pour lui, la sécurité n’est pas uniquement l’affaire des autorités : « Nous sommes tous concernés par cette situation. Il faut une fédération des énergies pour barrer la route à cette insécurité croissante. » Bangobango insiste sur le rôle que peut jouer la population dans la lutte contre l’insécurité.
« La première des choses, c’est l’information. La population doit être en mesure de dénoncer tout mouvement suspect autour d’elle, afin de permettre aux services de sécurité d’intervenir efficacement », a-t-il souligné.
L’assistant du gouverneur a tenu à rassurer les habitants sur l’implication des autorités provinciales dans la gestion de cette crise. Il affirme que des réunions régulières sont tenues avec les services concernés pour coordonner les actions sur le terrain.
Toutefois, il rappelle que toutes les démarches sécuritaires ne peuvent être rendues publiques pour des raisons stratégiques, ce qui donne parfois l’impression que rien n’est fait. Profitant de cette émission , César Bangobango a également mis en garde contre certaines manipulations politiques.
Il dénonce des politiciens malintentionnés qui exploiteraient la situation sécuritaire pour instrumentaliser la jeunesse et semer le trouble dans la ville.
« Ceux qui refusent de s’investir dans la lutte contre l’insécurité n’aiment pas la province », a-t-il conclu avec fermeté.