La Nouvelle Dynamique de la Société Civile, NDSCI, a, dans une alerte faite au Gouverneur de la Tshopo, retracé un tableau sombre de la situation sécuritaire de la Province de la Tshopo et exigé en toute urgence la suspension du Maire de la Ville de Kisangani pour incompétence, le remplacement des membres du conseil provincial de sécurité et du Commandant ville de la PNC.
» La Province de la Tshopo est instable sur le plan sécuritaire depuis environ deux ans« .
Peut-on lire au début de cette lettre d’alerte.
Pour la NDSCI, la situation dans laquelle est plongée la Tshopo a des causes internes et externes qui sont loin d’être résolues pour rétablir la paix dans cette province. Parmi les causes internes, cette structure a mentionné la signature du contrat d’occupation des terres faite par le prédécesseur de Lendongolia en faveur de la Société Cap Congo et le manque de la politique sécuritaire claire dans les chefs des autorités provinciales de l’époque.
Par ailleurs, les causes externes de l’insécurité de la Tshopo, pour la NDSCI, sont sa proximité avec les deux provinces sous états de siège et la porosité des barrières d’accès à la Tshopo.
Cette structure a relevé, par ailleurs, les conditions inacceptables dans lesquelles la population de la Commune de Lubunga continue de vivre dans trois camps d’hébergement suite aux conflits intercommunautaires Mbole et Lengola. Elle a, par la suite, ajouté la tracasserie policière dont sont victimes les habitants de la Commune Kabondo. A encore la NDSCI, cette tracasserie est faite par l’unité des policiers venus de Kinshasa en destination de Lubunga pour y mettre de l’ordre.
Lire la suite : TSHOPO: Cette lettre d’alerte de la NDSCI qui accable plusieurs autoritésLa NDSCI demande la mise en place d’une politique sécuritaire qui va exiger le retour des policiers surnommés » Uwa uwa » qui, selon cette structure, sèment la désolation à Kabondo. Il faut aussi, à ce sujet, mentionner la demande du renforcement des barrières de la Province de la Tshopo.
Face à cette insécurité caractérisée par la hausse de taux de criminalité dans la ville de Kisangani et sur l’ensemble de la Province de la Tshopo, la NDSCI a demandé :
- La suspension urgente du Maire de la Ville de Kisangani ; accusé d’incompétent pour sécuriser la ville ;
- Le remplacement des membres du conseil provincial de sécurité (Redoc de l’ANR, Commandant région des FARDC et l’Inspecteur provincial de la PNC) et
- Le remplacement du commandant ville de la PNC et les commandants de GMI.
Signée à Kisangani le 02 septembre 2024 par son Président Maître Christian Kambi, une copie a été réservée au Ministre national des affaires intérieures.