Du 5 au 10 juin 2000, l’Armée Patriotique Rwandaise et Uganda People’s Defence Force se sont affrontées à Kisangani, Chef-lieu de la Tshopo de la Tshopo. Une attaque aussi indescriptible qui a causé plus 12000 morts. 24 ans après, l’ASBL Boyoma Simama a, dans un mémorandum adressé au Président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, demandé l’obtention d’une loi sur la reconnaissance officielle de la date du 5 Juin et l’érection d’un mémorial des victimes de la guerre de 6 jours.
Il y a 24, la ville de Kisangani a été le champ de bataille des armées ougandaise et rwandaise. Ces violences inouïes ont apporté dans un fleuve de sang et un flot de larmes, le génie, l’espérance, le rêve de centaine de plusieurs compatriotes. Ces affrontements dénommés Guerre de 6 jours, ont en dehors des pertes de vis humaines et des blessés causés une destruction barbare des infrastructures et mis à genoux la vie socioéconomique de la population.
Boyoma Simama, une association qui regroupe les boyomais se trouvant en RDC et dans la diaspora dont l’objectif est de revaloriser sur tous les plans la partie grande Orientale en général et la ville de Kisangani en particulier, veut que la journée de 5 Juin soit revêtue d’un caractère particulier celui d’une journée fériée.
Les affrontements à l’arme lourde entre les armées ougandaise et rwandaise ont pris en otages les populations civiles et ont occasionné des massacres à grande échelle à Kisangani … Ces crimes les plus graves et leurs conséquences dévastatrices ne peuvent rester rangés dans les oubliettes de l’histoire : ils sont imprescriptibles. C’est ainsi qu’il nous paraît plus capital, pour nos morts et les survivants de vivre leurs mémoires. Nos gouvernants doivent aussitôt, après ces deux décennies passées, se ressaisir et rendre définitivement mémorable cette date du 5 Juin en poussant à sa reconnaissance officielle sur le plan national ainsi qu’ international comme une journée fériée que désormais nos enfants, arrières enfants commémoreront chaque année », peut-on lire dans le document dont une copie est parvenue à KIS24.
Par ailleurs Boyoma Simama a demandé aux élus nationaux à débattre cette préoccupation afin qu’une loi soit adoptée sur la reconnaissance au niveau national de la date du 5 Juin comme étant mémorable et historique ainsi que l’érection d’un mémorial pour les victimes de la guerre de 6 jours.
In fine, l’ASBL Boyoma Simama a soutenu l’idée de selon laquelle soit désormais martelée dans les programmes scolaires et universitaires cette page noire de l’histoire des différentes guerres afin que les élèves et étudiants en soient suffisamment informés.