Situation inhabituelle vécue ce mercredi 25 Novembre 2020 à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo. Tôt l’avant-midi, des magasins, boutiques et autres officines commerciales ont séché les activités.
Au marché central, les portes ont été quasiment fermées. Seuls les vendeurs de denrées alimentaires étaient visibles sur le long des avenues du marché.
À la base, les opérateurs économiques et exploitants de la route nationale nº4, vexés par sa défectuosité, veulent faire bloc à ce qu’ils considèrent « de la mauvaise volonté » du gouvernement à réhabiliter cet axe routier d’intérêt national.
Outre cette revendication, les opérateurs économiques et exploitants de la RN4 réunis en association des commerçants du Congo « ACC », se disent préoccupés de la taxe sur le pont bascule mais aussi de la taxe conventionnelle des voitures transportant les marchandises ( TCVTM).
«Nous avons discuté au tour de l’état actuel de la RN4 qui est en voie de disparition vu son état de délabrement très avancé et aussi sur la taxation du pont bascule qui n’est pas une taxe. Toutes ces préoccupations ne favorisent pas le climat des affaires dans notre province. Les autorités ne nous réservent pas des réponses favorables… Et aujourd’hui, nous avons décidé de grever.» s’alarme Guy Agenonga , président des transporteurs et exploitants de la RN4.
« On est fatigué, on est fatigué » lance-t-il devant la presse.
Pour Fataki Saidi, président de l’ACC, cette grève va se durcir et ira jusqu’au gain de cause. Il se dit être menacé par ses semblables commerçants ,qui lui taxent de la connivence avec les autorités provinciales.
Malgré plusieurs rencontres avec le gouverneur de province, les opérateurs économiques n’augurent pas une suite agréable.
Parmi leurs revendications figurent :
- la supression des activités du pont bascule installé sur la RN4 au PK 13
- procéder à la suspension du paillage de la TCVTM
- associer les opérateurs économiques par ses syndicats au contrôle et suivi de la réhabilitation de la RN4
- donner des explications claires sur les 1. 400. 000 dollars déboursés par le FONER
Du côté des autorités compétentes, rien n’y aurait filtré comme réaction. Un silence aussi bien stratégique serait observé, face à cette situation qui risque de compromettre à la vie quotidienne des Boyomais.
Serge Sindani