La journée du jeudi 22 août 2024 était très décisive pour les activistes de la LUCHA section d’Isangi. Ceux-ci sont descendus sur terrain pour exiger la levée des barrières dites « illégales » où les utilisateurs du tronçon routier Yaboseo-Isangi et Isangi-Imbolo peinent par les tracasseries des contrôleurs des documents des engins roulants.
Après leur descente, sur un total de 5 barrières existantes, seule celle d’Ifiti, située à 3 Km d’Isangi centre est restée opérationnelle.
C’est après l’échec de plusieurs plaidoyers que les activistes de la LUCHA, section d’Isangi, se sont décidés de mettre fin au calvaire de leurs concitoyens tracassés sur le tronçon routier qui prend Isangi-Imbolo rivière et Isangi-Yaboseo en passant par Yabaondo. Les barrières de Yandjali, Imbolo rivière, Imbolo plantation et Yabaondo sont enlevées.

« Avant notre descente sur terrain, il y avait les barrières de Transcom à Ifiti, à 4 Km, à Yabaondo et au Camp passion Imbolo. Il y avait aussi les PCR à Ifiti, à Yandjali et à Camp passion Imbolo en allant vers la rivière. Après avoir constaté l’inaction de l’Administrateur du Territoire malgré nos multiples rencontres, nous sommes décidés de descendre sur terrain. Au moment où nous vous parlons, l’Administrateur a décidé d’enlever les barrières illégales. Les PCR ne sont restées qu’à Ifiti, bien que délocalisées à 3 Km à cause de la crue. Pour les gens de Transcom, la barrière reste celle d’Ifiti. Toutes les autres barrières sont enlevées. Les agents de la DGRPT et de Transcom exigeaient les frais de « rapport » pour tout le monde : être en ordre ou pas, il fallait payer. Mais après notre passage, nous apprenons qu’ils ne le font plus », s’est confié l’activiste Boston Endembola à KIS24 avant d’ajouter que :

» Pour le tronçons Isangi-Kisangani, en dehors de la barrière de Yawalo, il y a encore plusieurs barrières de la PCR. À Yangambi seulement, il y en a trois. C’est là bas que les choses n’ont pas encore changé mais nous continuons à fournir des efforts« .
Par ailleurs, les activistes de la LUCHA ont sensibilisé, par la même occasion, les motards, les tolekistes et les détenteurs de tous les autres engins sur le payement des différents documents reconnus par la loi pour éviter des accrochages avec les agents de l’État commis dans des barrières.
Dans plusieurs barrières routières, les tracasseries restent fréquentes. Et pour ceux qui sont en ordre et pour ceux qui ne le sont pas. Le souci majeur de LUCHA est que les autorités érigent des barrières où tous les services sont présents au lieu de les multiplier à chaque 5 ou 10 Kilomètres de marche. Dans tous les cas, ce sont des pauvres citoyens qui en payent le prix.