Babagulu est un village situé au Pk56 et 57, sur la route nationale n°4, en allant vers l’Ituri. Sa population est estimée à plus de deux mille personnes, elle est majoritairement Kumu, avec comme métier principal l’agriculture. Ce village compte une seule école et une seule structure sanitaire.
Kis24.info a visité cette agglomération, ce samedi 3 septembre, et a échangé avec la population locale. À Babagulu, le peuple vit dans les oubliettes, depuis plusieurs années, confirment les habitants. La cité fait face à des sérieux problèmes qui le plus souvent manquent de solution.
Selon le chef de la notabilité de Babagulu, Alfani Florentin, la nécessité la plus ressentie se rapporte à l’équipement de leur centre de santé. Répondant aux questions de www.kis24.info, il déplore des cas répétitif de décès, suite au manque des matériels médicaux.

» Le centre de santé n’a rien. Il est dépourvu de ce qui confortable pour les malades. Nous vivons dans la sauvagerie. Je demande au président de penser à nous, car nous sommes vraiment abandonnés. » dit-il.
Le bâtiment du centre de santé Salambongo de Babagulu est scindé par des bâche, des nattes et des pagnes. Aucun lit n’a un matelas, a constaté www.kis24.info. Les patients, malgré leur état, passent leur hospitalisation sur des nattes ou carrément sur le sommier. La maternité ne fonctionne quasiment plus, sa salle est vide et dépourvue de tout matériel. Selon les témoignages surplace, les femmes préfèrent désormais le moyen traditionnel que de s’exposer à des risques élevés dans leur centre de santé.
Quelques soignant y sont, cependant, ils se disent fatigués de leurs métiers. » Nous sommes au service d’une population qui n’a rien. Ça nous appauvrit et c’est fatigant. » dit l’un d’eux. Et l’autre ajoute, » Nous ne pouvons rien face à un cas compliqué. Voir les gens mourir par manque de traitement me décourage. Pire encore, c’est quand la route est délabrée. » À Babagulu, les cas compliqués vont en urgence dans un autre village situé à 45 Kilomètres.

Aux alentours de cette structure sanitaire, tout comme dans tout le village, aucune source d’eau, ni un puit, ni un robinet. La seule pharmacie qui y est ne dispose pas de javellisant. La population appelle au secours.
» L’ eau potable, nous n’en savons rien de ce que ça signifie. À 45, il y a des puits. Qu’on pense à nous aussi. On veut des puits pour vivre. » laisse entendre un papa rencontré à Babagulu.