Chaque le 04 octobre est une date fatidique à l’ANMDH. En effet, cette organisation de défense des droits humains célèbre un an de plus, depuis sa création en 1992.
Cependant, le 04 octobre de cette année 2022 est une date qui doit être inscrite dans les annales de l’ANMDH. Cette journée marque les 30 ans d’activité de l’association « les Amis de Nelson Mandela pour la Défense des Droits Humains ».
Ce mardi, l’occasion a été toute indiquée pour l’ANMDH de célébrer les progrès accomplis et les victoires obtenues, mais aussi, de revoir au regard ses objectifs, ce qui reste à faire pour que tous les Congolais soient libres et égaux en dignité et en droit.
Brève Historique de l’ANMDH
C’est depuis le 04/10/1992 que l’organisation non gouvernementale « les Amis de Nelson MANDELA pour la défense des Droits Humains » a vu le jour à Kisangani dans la commune de Mangobo avec l’ambition de se répandre à travers toute la RDC. Actuellement, elle a déjà implanté plus de 54 structures de base qu’elle appelle « Antennes ».
Toutes les actions d’ANMDH tournent autour de 4 objectifs à savoir:
- Eduquer la population aux droits de l’homme, à la démocratie, à la culture de la paix et aux actions de développement,
- former les activistes des Droits de l’Homme;
- Aider la population à défendre ses droits fondamentaux par des moyens non violents:
- Protester contre toutes les formes de violations des Droits de l’homme, notamment : les arrestations arbitraires, la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains et les exécutions sommaires.
À en croire l’ANMDH, tous ces objectifs concourent autour d’une seule vision : « La RD Congo, Pays des droits de l’Homme et de la démocratie ».
Quid des progrès accomplis
Tout d’abord, l’ANMDH éduque la population aux droits de l’homme, à la démocratie, à la culture de la paix et aux actions de développement. Précise Mme Gertrude Lionde, coordinatrice de l’ANMDH Tshopo.
Dans ce panel, il faut noter que les activités de Nelson MANDELA commencent par la sensibilisation. C’est elle qui ouvre la porte à toutes les autres activités. Et ce, partant du principe selon lequel « On reconnait ce qu’on connait ».
Après avoir été sensibilisée, explique la coordonnatrice, la population affluait les bureaux de l’ANMDH pour solliciter l’accompagnement ou leur orientation pour recouvrer ses droits. C’est la fréquence élevée de tel ou tel cas de violation qui obligeait l’association à déterminer les activités à mener sur terrain (enquêtes, la mobilisation des masses, contact avec les autorités, atelier de réflexion, dénonciation ou conférence débat).
Il faut ajouter à ce dictat des victimes, le climat politique qui, lui aussi, oriente les activités de l’association. Il faut retenir que ANMDH collabore avec tous ceux qui œuvrent pour l’émergence des droits de l’homme.
En outre, l’ANMDH forme les activistes des Droits de l’Homme.
D’après l’ANMDH, Compte tenu des difficultés qu’ont connues les pionniers qui tous étaient amateurs, les jeunes qui, actuellement commandent l’association sont passés par la formation.
À Kisangani, comme partout ailleurs où ANMDH est implantée, Plusieurs ONGS tant des Droits de l’Homme que des Développements sont nés sous des Amis de Nelson MANDELA.
Pour cette association, le 04 octobre 1992, lors de sa création, le pays sortait d’une dictature vielle de 30 ans. Elle estime que :
- Tout le monde avait peur de parler des droits de l’homme ou de la démocratie,
- Il n’existait pas des groupes des pressions,
- La place de la femme était dans la cuisine,
- Une fille de 14 ans était déjà majeure et pouvait se marier.
Où en sommes-nous ?
À titre d’exemple, l’ANMDH souligne, dans son actif :
- Les multitudes des revendications sociales à travers le pays,
- Les dénonciations et prises des positions tant dans les centres urbains que l’arrière province,
- La participation de la femme à la prise des décisions et gestion de la chose publique sont autant des preuves d’appropriation des droits de l’homme et les vertus démocratiques par la population.
Ces sont là autant d’activités qui confirment l’impact de la contribution de l’ANMDH.
Ainsi, a estimé sa coordonnatrice, ces quelques exemples montrent que le bilan de l’Association « les Amis de Nelson MANDELA pour la Défense des Droits Humains » est positif. Mais, il y a encore du travail, car, dit-elle le CONGO est vaste.
L’ancien coordinateur de l’ANMDH qui a aussi pris la parole a ajouté que des obstacles n’ont pas manqué dans ce long parcours. À titre illustratif, l’on cite :
1) Manque de volonté politique pour l’effectivité des droits de l’homme et de la démocratie,
2) Manque des moyens financiers aux deux coordinations pour répondre aux besoins de la population,
3) Faible contact de l’exécutif national ou provincial avec les structures de l’association de base (Antennes) et faible attrait aux activités de développement.
4) Manque de créativité de l’organisation pour l’auto-pris en charge.
Bien plus, et malgré des obstacles l’association ANMDH a aidé la population à défendre ses droits fondamentaux par des moyens non violents et aussi, de protester contre toutes les formes de violations des Droits de l’homme.
Dans la même foulée, pour la promotion des Droits de l’Homme, ANMDH dit collaborer avec toutes les associations qui s’impliquent à la défense de cette cause. Face à une éventuelle mal entendu, ANMDH a toujours privilégie la concertation (dialogue) au lieu de la confrontation.
Et, ajoute-t-on, c’est grâce à cette diplomatie que les Amis de Nelson Mandela en collaboration avec les autres organisations ont réussi à participer aux travaux préparatoires de l’élaboration de la constitution actuelle du pays. Leurs propositions ont été pleinement prises en compte dans le texte final.
La mobilisation des fonds pour la formation des observateurs des élections apaisées, libres et transparentes qui s’organisent au pays.
Cependant, passant au crible ces moments forts, l’ANMDH estime que pour mieux faire et changer le rythme de travail, l’Association promet de renouveler et approfondir ses actions multiformes en élaborant un nouveau plan d’action triennal 2023 à 2025 qui devra tenir compte des besoins de fonctionnement des Coordinations.