Du jeudi 28 au samedi 30 novembre 2024 au Centre Monaco de l’Université de Kisangani, 25 relais communautaires ont reçu la formation de sensibilisation sur la clarification des valeurs et la transformation d’attitude face à l’avortement.
Consciente des multiples dangers que courent les femmes en avortant clandestinement et sans prise en charge adéquate, IPAS, une Organisation Non Gouvernementale qui se soucie des problèmes ayant trait à la santé de la femme et de l’enfant a assuré, cette formation des relais communautaires puisés dans 7 zones de santé de la Tshopo. La clarification des valeurs et la transformation d’attitude face à l’avortement sécurisé était au centre de cette formation.
La question de l’avortement est largement abordée dans le Protocole de Maputo. Bien que ratifié par la République Démocratique du Congo, la problématique des avortements non sécurisés continue à faire des morts. Il est la deuxième cause principale de taux de mortalité maternelle. Dans ce contexte, IPAS s’est résolu de vulgariser le contenu du Protocole de Maputo en formant d’abord les prestataires de services de santé puis, en ce jour, les relais communautaires qui sensibilisent la population sur les questions de santé.
Après les présentations, les travaux en groupe, les démonstrations, les discussions et d’autres, les 25 participants ont reçu des brevets de formation.
« Après la formation de trois jours, nous avons compris bien de choses. Notamment, le Protocole de Maputo qui nous donne certaines indications en rapport à l’avortement», a affirmé un participant à KIS24.
Quand peut-on faire un avortement sécurisé ?
Le Protocole de Maputo reste clair sur cette question. « (…) En cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus », stipule l’alinéa 2 du 14è article.
En RDC, les avortements clandestins et non sécurisés produisent plusieurs conséquences. Ce sont notamment, les cas de décès, la stérilité et d’autres. A l’issue de cette formation, les relais communautaires venus des aires de santé des zones de santé de la Makiso, Mangobo, Tshopo, Kabondo, Lubunga, Bengamisa et Wanierukula sont conviés à restituer les mêmes connaissances à la population à travers les sensibilisations.
Marie-Thérèse Mokaria, Coordonnatrice provinciale du programme national de la santé de reproduction qui a clos ces assises, a vivement remercié IPAS pour cette formation de sensibilisation et demandé aux bénéficiaires de rester fidèle, dans la transmission, aux enseignements reçus.
Enfin, de leur part, les bénéficiaires ont manifesté leur gratitude à IPAS et fait quelques recommandations dont la principale est « le soutient des relais communautaires lors des descentes de sensibilisation ».