La question de savoir si oui ou non doit-on évaluer les 100 jours de gestion de Madeleine Nikomba, ne cesse de défrayer la chronique. Les réseaux sociaux explosent à la Tshopo avec des débats scientifico-culturels autour de la question.
Pour Maurice Kale, avocat au barreau de la Tshopo, docteur en Droit, chercheur et enseignant à l’Université de Kisangani, on ne peut évaluer un gouverneur tant que son programme n’est pas adopté au niveau de l’assemblée Provinciale.
« Pas d’évaluation sans programme ni Terme de référence (TDR). Évaluer signifie confronter les résultats de la gestion aux objectifs , aux termes de référence ainsi qu’au programme fixé initialement. Seulement, pour ma part, je ne vois pas d’évaluation objective et sérieuse sans programme, TDR ni objectifs. On risque de verser dans des états d’âmes » peut-on lire ses interventions dans quelques groupes whatsapp de la Province de la Tshopo.
A lui d’ajouter :
«comment vous concevez une évaluation sans TDR, sans un programme adopté par l’assemblée provinciale de la TSHOPO au sens de l’art 26, al. 7 de la loi sur la libre administration de province et sans objectifs ?(…) qu’est-ce qu’on va évaluer actuellement si l’on sait qu’il n’existe même pas encore un programme?» s’interroge Maurice Kale dans ses interventions
Signalons également qu’avant cette réaction de Maurice Kale, le Professeur Patrick Matata, haut cadre du parti politique Union pour la Démocratie, Progrès et le Social UDPS avait également estimé qu’ à la lumière des dispositions légales contenues dans la constitution mais également dans la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, le comptage des jours pour évaluer l’actuel exécutif, va débuter lorsque le gouvernement provincial sera investi.
Arrivée au pouvoir à l’issue d’un long saga judiciaire il ya plus de deux mois, Madeleine Nikomba n’a pas encore nommé les ministres provinciaux pouvant constituer son gouvernement. Depuis son arrivée, plusieurs efforts sont alors fournis pour essayer de relever quelques défis du développement de la Tshopo en attendant la sortie du gouvernement provincial.