Une Table ronde a été organisée à Kisangani le vendredi 8 octobre 2021 à l’intention des Défenseurs de droits de l’homme et la police nationale congolaise, sous le thème: La RDC face à sa responsabilité d’éradiquer la torture, enjeux, défis et perspectives.
Au tour d’une même table, 40 officiers supérieurs et subalternes, sous officiers de la PNC, les responsables de la DGM et ANR, et 10 défenseurs de droits de l’homme ont échangé sur la question de torture dans les maisons carcérales de Kisangani et même au moment des interpellations.
Cette matinée de sensibilisation organisée par le haut commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, bureau de Kisangani, rentre dans le cadre de la journée internationale de soutien aux victimes de torture décrétée par l’ONU.
En listant les différents instruments juridiques nationaux et internationaux sur la répression de la torture jusqu’au point de criminaliser cet acte,
le Président du tribunal militaire de garnison Kisangani-Tshopo, Colonel MONGOMBA LUNDULA a, indiqué que « la torture est un danger contre lequel nous devons tous nous défendre. »
Devant “les auteurs et victimes” de la torture, ce haut magistrat conscientise l’auditoire pour faire bloc à la torture. « le combat de lutte contre la torture doit être celui de tous pour juguler la torture sous toutes ses formes », a-t-il confié.
Par ailleurs, le Major KABUYA MWANZA NVITA, auditeur militaire près le tribunal de garnison de Kisangani a fait part des quelques cas de jurisprudences sur la torture devant les juridictions militaires de la RDC.
Ce magistrat militaire a attiré l’attention de son assistance sur des cas écoles contre les agents de l’ordre auteur de la torture à travers la RDC. Tout en insistant sur les risques qu’ils courent, ainsi que les moyens des preuves auxquelles qu’en tant que OPJ doivent réunir pour mieux appliquer la loi afin d’éviter de tomber sous le coup de loi. « Ce n’est pas facile lorsqu’on était habitué à torturer et à oublier même que ce que nous commettons c’est de la torture », interpelle le Major en signe de saluer la pertinence de la question sur la torture en RDC.
À l’organisateur, Sylvain MASUDI, du haut commissariat des nations unies aux droits de l’homme, bureau de Kisangani, de revenir sur le sens même de cette matinée:
« c’est pour que les cas de torture qui se commettent encore dans les lieux de détentions de FARDC, PNC, ANR et même de la DGM soient dénoncés ».
À lui d’ajouter que la torture est plus professionnalisée actuellement et se manifeste sous plusieurs formes. Et qu’il faut faire attention pour que les prefessionnels de justice n’y tombent.
D’où l’appel lancé par l’auditeur militaire de garnison de Kisangani à l’endroit des OPJ, APJ et même magistrat leurs obligation de s’mpreigner de la loi, notamment celle de 2011 portant criminalisation de la torture.
Alors que le pays se prépare pour des élections présidentielles de 2023, les tensions sont prévisibles. Des débats autour des animateurs de la prochaine ceni divisent les confessions religieuses et le pouvoir de Tshisekedi. le risque est que ces méthodes abusives reviennent et s’intensifient. Les individus responsables d’abus devraient être amenés à rendre des comptes.