La République démocratique du Congo est sous le choc, ce dimanche 19 mai 2024. La ville – capitale de Kinshasa a été la cible cette nuit des hommes armés et bien équipés qui ont d’abord attaqué la résidence de Vital Kamerhe avant de prendre brièvement l’assaut du palais du peuple annonçant la prise du pays sous désormais la marque « Zaïre », ancien nom de la RDC.
Face à cette situation délétère, Jean Bamanisa, député provincial et sénateur élu dans la province de la Tshopo, déplore que des enfants perdus sans repères aient décidé de sacrifier leurs vies en lieu et place d’intégrer l’armée congolaise. Pour cet ancien Gouverneur de la Grande Orientale et de l’Ituri, jeune province issue du démembrement, il s’agit du scoutisme militaire réalisé au palais de la Nation. Dans son message sur X, anciennement Twitter, Bamanisa appelle tout le monde à bâtir plutôt la nation Congolaise.
« La Diaspora congolaise est plus utile en intégrant les Forces de Sécurité et défendre la RDC; Faire du scoutisme militaire au Palais de la Nation, sacrifier les vies des jeunes congolais, est un acte d’enfants gâtés ou perdus sans repères ! La RDC a besoin des bras pour faire des champs, des plantations, des ponts, des routes, marcher dans les marécages et forêts comme l’ont fait les constructeurs entre 1900-1960 , et non pas réclamer gratuitement sans contrepartie ! », dit-il.
« Bâtissons la Nation Congolaise ! », implore Bamanisa, dans ce même message exploité par KIS24.
À Kinshasa, la situation est calme de manière précaire. Le porte-parole de l’armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, a annoncé dans un bref message diffusé à la télévision publique que les FARDC ont déjoué un coup d’Etat ce dimanche 19 mai. Des auteurs de cet acte sont arrêtés.
Aux environs de 4h30 du matin, des coups de feu ont été entendus dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Une vingtaine de militaires, identifiés comme appartenant aux FARDC, ont tenté de prendre d’assaut la résidence de Vital Kamerhe. Deux policiers chargés de sa protection ont été tués, ainsi qu’un des assaillants. Les assaillants ont ensuite pris la direction du Palais de la Nation, où ils se sont brièvement retranchés. L’armée assure contrôler la situation et appelle au calme.