Au moins neuf (9) étudiants sont blessés, ce jeudi 01 décembre 2022, après une violente manifestation brutalement organisée, successivement à celle du mercredi 30 novembre. Un bilan encore provisoire.
Alors que les étudiants réclamaient le réajustement du calendrier académique, le campus de l’Université de Kisangani (UNIKIS) s’est transformé à un terrain des violentes échauffourées entre les étudiants de cet Alma mater et les éléments de la PNC, qui ont usé des gaz lacrymogènes et des balles réelles et en caoutchouc. Parmi les blessés, côté étudiants, l’on compte quatre (4) qui sont gravement touchés et reçoivent des soins nécessaires aux cliniques Universitaires de l’UNIKIS.
Tôt, le matin, les étudiants ont manifesté devant le bâtiment administratif de leur établissement contre le calendrier académique qu’ils qualifient de « suicidaire ». Un débordement aurait été perceptible jusqu’à barricader l’artère principale. Et, pour éviter que les étudiants ne puissent vandaliser ce bâtiment et remettre de l’ordre, les policiers ont tenté de disperser les manifestants. Ce qui n’a pas rencontré leur entendement.
Contacté, M. Eric Yaufa représentant des étudiants de l’université de Kisangani se dit déçu du comportement des éléments de la Police Nationale Congolaise.
« Alors qu’ils sont sensés de nous protéger, mais ils tirent des balles réelles sur les étudiants sans arme », a-t-il haussé le ton, avant d’appeler ses pairs au calme.
Tête-à-tête Bongilo – Nikomba

Aux dernières nouvelles, KIS24 apprend que la Gouverneure de province Madeleine Nikomba Sabangu a été saisie de la situation tendue à l’UNIKIS qui a commencé à dégénérer. Sans doute et soucieuse de la quiétude au sein du campus, elle a personnellement fait une descente au Batam, notamment pour prendre langue avec le recteur et tenter de jouer au sapeur-pompier face à la colère des étudiants.
D’après nos sources, Madeleine Nikomba a plaidé et a reçu du recteur de l’UNIKIS, le PO Faustin Bongilo, une ferme assurance de trouver une solution urgente en faveur des étudiants.
À l’en croire, les deux se seraient convenu que le calendrier académique sera réaménagé. Les facultés qui sont en retard avec les cours pourront continuer avec les enseignements. Bien plus, les frais d’enterrinement des diplômes pour les finalistes ne vont pas constituer une obligation aux examens.
C’est depuis mercredi, que les étudiants de l’Université de Kisangani ont commencé à manifester leur désaccord au calendrier académique. Ils demandent au comité de gestion de réviser ce dernier, lequel calendrier fixe la fin des cours au 30 novembre et le début des examens le 07 décembre. Ce qui fait que certains enseignements sont donnés d’une manière cavalière. Dans certaines facultés, notamment de médecine, l’horaire des examens et même affiché et les étudiants dénoncent la présence des cours non encore vus.