Le 17 mai est une date fatidique et historique qui a marqué l’entrée triomphe des AFDL à Kinshasa en 1997, libérant ainsi le pays d’une longue dictature de Mobutu.
Anciennement célébrée comme fête de la « libération » en référence à la chute du maréchal Mobutu Sese Seko face aux rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), la journée du 17 mai se célèbre désormais comme « journée de la Révolution des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ».
La LUCHA estime que ce changement symbolique de nom est à saluer en raison du fait qu’il rétablit la vérité sur l’histoire douloureuse du pays et dont les conséquences se font sentir jusqu’à présent.
En effet, confie le mouvement non partisan, LUCHA, dans un communiqué parvenu à Kis24.info, si le 17 Mai a certes marqué la fin du régime dictatorial du Maréchal Mobutu, cette date a aussi sonné le début de la forte infiltration des étrangers au sein des services de sécurité Congolais et des institutions politiques, entraînant ainsi une baisse progressive de la combativité de l’armée Congolaise ainsi que la persistance de l’insécurité qui perdure 25 ans après.

« Il est tout de même triste de constater que le fait de dédier symboliquement la journée du 17 Mai aux forces armées de la République Démocratique du Congo n’a pas été suivi des réformes nécessaires pour rendre l’armée Congolaise professionnelle, moderne, efficace, loyale, apolitique et dissuasive. Bien au contraire, les infiltrations étrangères, les intégrations des miliciens dans l’armée , la modicité de la solde prime du soldat, l’impunité, la politisation des forces armées et le manque de formation équipements adéquats se poursuivent intensément avec la complicité de certaines autorités Congolaises », écrit cette structure citoyenne.
D’après la LUCHA, la journée de la « Révolution et des forces armées de la République
Démocratique du Congo » célébrée chaque 17 Mai n’aura véritablement de sens que lorsqu’elle permettra d’engager des actions profondes pour
redonner à notre armée et notre police, leur grandeur et leur efficacité.
Ainsi, à 4 points LUCHA propose des recommandations pour rendre aux FARDC leur grandeur :
- Assainir les forces armées de la République Démocratique du Congo en extirpant certains de ses éléments qui s’adonnent aux trafics divers, aux violations des droits de l’homme ou aux pratiques qui mettent en cause leur loyauté envers la RDC et en veillant à ce que des miliciens au passé sulfureux n’intègre pas l’armée,
- Allouer les moyens financiers et logistiques conséquents à l’armée et veiller à leur bonne affectation,
- S’abstenir de politiser et détourner l’armée de ses responsabilités naturelles comme c’est le cas actuellement avec l’état de siège qui au passage doit être levé,
- Engager des réformes profondes du secteur de la sécurité en RDC.