C’est devenue une coutume. les fins d’années sont instables et confuses, dans le chef-lieu de la Tshopo, enserré par deux grands lits d’eaux, celui de la rivière Tshopo et du prestigieux fleuve Congo.
Depuis le retour de la saison des pluies, la ville de Kisangani est frappée par des fortes inondations. Lesquelles font rage dans plusieurs quartiers.
Cette situation est connue dans cette ville, il y a un quelques années. Les eaux du fleuve et de la rivière Tshopo débordent et plongent plusieurs familles dans les conditions instables. Sans logis, maladies hydriques, des maisons écrouées voire d’autres situations inhumaines.
Tenez, ce samedi 21 novembre 2020, le constat est amer dans plusieurs quartiers de la ville après la pluie diluvienne qui s’est abattue au crépuscule du vendredi.
Du bloc Aspiro, passant par Simisimi (dans le camps militaire des forces aériennes) et une majeure partie du petit marché de l’IAT, jusqu’à la dixième avenue Tshopo faisant un clin d’œil au coin de l’île dans la commune Makiso, les inondations font extrêmement rages.
« J’ai passé la nuit à la belle étoile. Le soir, je revenait de la ville, subitement, j’ai trouvé des fortes eaux dans la parcelle; dans ma maison c’était catastrophique. Tout y était imbibé, même mon lit.» raconte Bienvenu, fils d’un militaire, interrogé par Kis24.info dans le camps simisimi.
Plusieurs logis et casernes des militaires sont dans l’eau, d’autres se sont même, du coup, écroulés.
Cette catastrophe n’est pas en reste dans la commune Tshopo.
«10 ème tshopo a cédé après la pluie, des maisons environnantes submergées dans l’eau, les usagers ont du mal à fréquenter cet axe routier comme d’habitude. Nzambe kaka (Ndlr Dieu seulement)» alerte sur Facebook, Armand Kitoko, journaliste et assistant en communication.
Une coutume
Il y a un an, la rédaction de www.kis24.info, publiait une série d’informations et vidéos d’alertes sur la montée des eaux du fleuve Congo et de la rivière Tshopo.
Les festivités des fins de l’année 2019 n’étaient du moins plus pires. Ces événements refont face, en ce mois de Novembre 2020, quelques jours proches de Noël et nouvel An.
Les inondations à Kisangani à chaque fin d’année sont devenues une coutume. Cette série remonte depuis plusieurs années, selon des observateurs. Ces hypothèses sont persuasives cette année 2020.
Conséquence
Le débordement des eaux plonge tout Kisangani dans le noir. C’est une conséquence généralisée dans cette ville. La SNEL se déborde et fait face aux préoccupations de la desserte en électricité.
Depuis mi-novembre, la centrale hydroélectrique de Tshopo 2 est incapable de desservir les Boyomais.
Il y a une panne sèche. Celle-ci est redoutable depuis plus de deux ans, la centrale hydroélectrique connait des sérieux problèmes.
En dehors de plonger la ville dans le noir, la population vis dans des conditions dramatiques. Plusieurs familles ne savent pas à quel saint se vouer vus des conséquences incalculables de ces inondations.
Des solutions ?
Le cas de Kisangani n’est pas unique, il est régional. Toutefois, son ampleur doit titiller l’esprit de tout Tshopolais quant au danger des catastrophes qui guettent la province ou mieux tout le pays. Le comportement de tout un chacun, dans son quotidien, devait contribuer à prévenir ces inondations.
D’après nos sources, plusieurs territoires de la Tshopo sont aussi dans l’eau. On cite Basoko, Isangi, voire même Opala, situés sur le littoral du fleuve Congo.
Les dangers sont énormes dans les agglomérations rurales.
Le gouvernement congolais pourrait mettre en études cette situation fâcheuse afin de parvenir à des solutions prévisibles et idoines. Par exemple, en octroyant des nouveaux matériels pour une centrale hydroélectrique modernisée pour éviter le noir pendant la saison des pluies.
À la population, de canaliser les eaux (déboucher les caniveaux, tracer des terrasses…) afin d’éviter les éventuels débordements.
Dossier à suivre !
Serge Sindani /Kis24.info