Le mauvais état de la route, les pluies régulières, clouent les voyageurs au désespoir sur la RN°4. Deux bourbes rendent pénible la praticabilité de la route, au Pk 16 et au PK 21. Autant les véhicules passent, autant la route se détériore davantage, constate www.kis24.info
Certains y sont depuis plus de quatre jours. Leur irritation s’extériorise le long des travaux d’évacuation de la boue, pour espérer au passage des véhicules. Plus de cinquante enjeux roulant se rangent de part et d’autre, au PK 16. Seules les motos peuvent se trouver le passage de façon difficile. Au PK 21, l’eau occupe toute la largeur de route. Les bus passent après négociation avec la bourbe.
Si tout le monde en est victime, les commerçants des vivres souffrent le plus. Kis24.info a rencontré des victimes de cette détérioration. Une commerçante en provenance de l’Est vérifie ses pommes de terre, ses choux et carottes. Malheureusement pour elle, rien n’est récupérable dorénavant.

» J’ai trois jours ici. Regarde, tout est pourri avec l’eau et ma perte est énorme. Je suis commerçante, Madeilene Gouverneure est aussi femme comme nous, qu’elle se penche sur notre cas. On perd tout ici » dit une vendeuse en partance pour Kisangani.
D’autres détaillants vivant à Kisangani ont préféré se déplacer pour ramener leurs colis dans leurs magasins respectifs. C’est le cas de Monsieur Osée, tenant d’une boutique sur le campus central de l’UNIKIS.
» J’ai préféré venir prendre mes affaires ici pour éviter le vol. Cette situation fait la honte au gouvernement. Aucune intervention juste pour aider ce peuple. Ce qui est énervant, c’est de voir que c’est à 16 kilomètres de Kisangani. C’est une honte pour les Gouvernants. » dit-il.
Les enfants y sont aussi. Deux d’entre eux venus des alentours du PK 16 se livrent à des travaux, et à la fin, ils bénéficient d’une rentrée. Ils expliquent leur présence par les vacances scolaires qui arrivent à terme. En outre, ils choisissent de travailler que de rester à la maison, en attendant la rentrée scolaire.

Les restaurants s’y développent aussi. Les jeunes filles en profitent pour leur petit commerce, entre autres la vente de Kamundele. D’autres saisissent l’occasion pour vendre les crédits à un cout élevé. Ils expliquent la majoration du prix par les dépenses effectuées pour atteindre le PK16.


Les effets de ce délabrement sont déjà visibles sur le marché à Kisangani. Dans des restaurants par exemple, les plats augmentent de 200 à 500Fc. La population appelle à l’aide. Ce dimanche 4 septembre, le Premier-ministre Sama Lukonde, en transit pour Yangambi, a évoqué l’état des routes de Kisangani. ll s’est fait accompagné par le Ministre ayant en charge les infrastructures. Les citoyens peuvent espérer de cette visite et voir les PK 16 et 21 bénéficier de l’attention du gouvernement.