Lors de son meeting à l’esplanade de la poste de Kisangani, mercredi 23 octobre 2024, Félix-Antoine Tshisekedi a réaffirmé haut et fort son engagement à modifier la Constitution de la République Démocratique du Congo, promulguée le 18 février 2006 par Joseph Kabila.
Dans la foulée des réactions, Maître Godefroy Mwanabwato Kahambo, soutient l’idée de modifier la Constitution et évoque quelques défaillances que contient la Constitution actuelle. Pour lui, il y a incomplétude des organes censés animer l’État aujourd’hui.
« J’ai suivi le discours de Chef de l’État devant la population de Kisangani. Une des questions qui m’a interressé, c’est celle du changement de la Constitution qui est envisagé publiquement par le Chef de l’État. Je suis d’accord avec lui. Sans entrer dans beaucoup de considérations, je prends pour exemple simple : il y a incomplétude des organes censés animer l’Etat aujourd’hui ».
A-t-il avoué avant de poursuivre :
« L’Etat congolais tel que conçu par les constituants de 2006 n’existe pas. Il n’a jamais existé dans la mesure où les organes et les animateurs susceptibles de faire fonctionner cet État n’ont jamais été complètement mis en place ».
Étant lui-même candidat Bourgmestre d’une des Communes de Kinshasa, ce juriste a appuyé son argument par l’incapacité du régime actuel d’organiser les élections des Bourgmestres.
La Constitution de 2006 est sans succès.
« l’État est incapable de fonctionner aujourd’hui parce que les Bourgmestres ne sont pas élus et ne sont pas légitimés. Pourquoi voulez-vous qu’on considère que cette constitution a été un succès, juste sur ce point de vue et que le développement qui devrait partir de la base au sommet devienne une réalité lorsque le fait seulement mettre en place les organes et les animateurs pose problème ? « , S’est-il interrogé.
A Kisangani, Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place d’une commission nationale, dès l’année prochaine, qui réunira toutes les disciplines afin de produire une constitution adaptée aux réalités du Congo. Qualifiée de « mauvaise », bien qu’il ne soit pas une urgence, la modification de la Constitution de 2006 s’avère une nécessité pour Tshisekedi.