Rien Sans les Femmes, un mouvement de la société civile et de différents activistes congolais défendant les droits des femmes et leur participation plus accrue au niveau des postes de prise des décisions en République Démocratique du Congo, travaille, depuis 2020, avec le secrétariat national de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies, dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja (Réussir ensemble), avec l’appui de l’ambassade de Suède.
Dans la Tshopo, un atelier s’est ouvert ce mardi 22 novembre 2022 à Kisangani, afin d’élaborer un plan d’action provincial de mise en œuvre de la Résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies notamment portant sur les thématiques «Femmes, Paix et Sécurité».
D’après Fifi Baka, porte-parole du mouvement Rien Sans les Femmes, ces travaux de trois jours, soit du mardi au jeudi 24 novembre 2022, vise à pousser des réflexions autour de la représentation égalitaire hommes-femmes, s’appuyant sur cet instrument important, pris depuis 2000 par les Nations-Unies.
« Nous nous sommes fixées de pouvoir appuyer la mise en œuvre du plan d’action national 1325 qui résulte de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies pris en 2000. Celle-ci demande à ce que les femmes puissent être impliquées, qu’on puisse tenir compte du genre dans tout ce qui est processus de recherche de paix, que ça soit pour la résolution de conflits, mais également pour la reconstruction post-conflit, que la femme puisse jouer un rôle actif », a-t-elle confié.
Selon toujours Mme Baka, le plan d’action national est à la deuxième génération. Cependant, l’une des recommandations qui ont été faites est de pouvoir travailler au niveau des provinces pour une meilleure appropriation, car chaque province à ces spécificités. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle cet atelier a été organisé dans la province de la Tshopo, afin, de sortir un plan d’action provincial spécifique pour la mise en œuvre de la résolution 1325.
De son côté, Héri Baraka, ministre provincial de la fonction publique et représentant du Gouverneur de province, a d’abord indiqué que le gouvernement provincial est heureux de savoir qu’il y a une équipe mixte pour lutter contre les antivaleurs dans la Tshopo.
Pour Baraka, le gouvernement Nikomba est plus que déterminé à impliquer les femmes dans les postes des décisions. Aussi, un sentiment de satisfecit que la représentation de la femme dans l’actuel a été respectée.
« Pour mettre fin au cycle infernal des atrocités que les femmes subissent, il est indispensable d’intégrer la dimension genre dans tous les processus de paix et de sécurité. Celà n’est possible qu’à travers le plan d’action qui est la stratégie par excellence de la matérialisation de la résolution 1325. C’est pourquoi, aujourd’hui, pour la Tshopo, nous sommes dans une journée d’espoir et de détermination qui depuis l’adoption de la Résolution 1325 sur la paix, les femmes et la sécurité, va élaborer son plan d’action, en vue d’accroître la participation de la femme sur le même pied que les hommes dans tous les processus de paix, dans les opérations de maintien de la paix, la prévention et la gestion pacifique des différends », a-t-il dit, dans son mot.
Quatre concepts sont à retenir dans cette résolution 1325 :
- La participation des femmes aux instances décisionnelles ;
- Prévention ;
- Protection ; et
- Relèvement où l’autonomisation des femmes.
Sur fond d’intenses travaux de réflexion, cet atelier va baisser les rideaux ce jeudi 24 novembre 2022.
Notons que le mouvement Riens Sans les Femmes, né en mars 2015, a pour objectif la représentation égalitaire hommes-femmes dans les instances de prise de décisions en RDC à tous les niveaux.