Malgré l’état de siège qui a donné plein pouvoir à l’armée d’exercer sa mission principale contre les forces négatives qui écument la province de l’Ituri, cette partie du pays n’est encore sortie de l’auberge, et ce, depuis 2017. Les violences armées se sont grandement accentuées ces deux derniers mois notamment dans plusieurs localités du territoire de Djugu, des attaques sanglantes qui ont même ciblé les déplacés en détresse et ont causé la terreur dans le chef de la population.
Dans un mémorandum de la société civile adressé au chef de l’État mardi, la coordination de la société civile locale à Bunia a crié au remplacement dans l’immédiat du gouverneur militaire Luboya N’kashama. Désavouant l’administration militaire, cette structure citoyenne a estimé qu’elle a failli à ses missions pour la pacification de l’Ituri.
« Toutes sortes des crimes perpétrés sans interpeller la conscience d’aucuns, l’État de siège décrété à l’ituri et au Nord-Kivu était pour stopper les massacres commises à l’Est de la RDC, malgré cette mesure exceptionnelle d’État de siège, la population dans toutes ses catégories est exposée sans exception », regrette la société civile.
Et de décrier : « les massacres dans les sites de déplacés sensés être sous haute protection tel que site de :Boga,Drodro,njala, ivo,Duma et plaine savo à Bule et quelques villages où les massacres ont été commis à grandes échelles notamment : Shabi, shabusiku, makumo, central sole nyama,les pillages et les vols à mains armées dans la ville de bunia et des grandes agglomérations sont les cadets de soucis des autorités provinciales de cette province ».
« La population principalement agricultrice n’accède plus dans leur champ vue l’insécurité généralisée, les vaches quotidiennement paillées, les véhicules incendiés, toutes ces violences se commettent chaque jour sous l’État de siège aux vues de ces autorités, la circulation routière rendues difficile à cause des barrières, de rançons érigés par les opérateurs sécuritaires ainsi les usagés doivent monnayer leur passage au cas contraire tombent dans les agressions physiques comme pour le cas des tronçons routiers Bunia-central-Solenyama environ 12km de Bunia sur la RN27 en allant vers Mahagi ».
Outre 62 personnes massacrées enfants, femmes et personnes de troisième âge, dans la nuit de 2 Février 2022, et des crimes contre l’humanité commis par les miliciens CODECO dans les sites de déplacés dans plaine-savo en territoire de Djugu et la population avait exprimé le vœux de voir le chef de l’État accompagné du ministre de défense ainsi que le chef d’État major général des FARDC pour mieux s’imprégner de la situation sécuritaire de l’ituri. Il avait été également demander de relever tous les officiers militaires dans cette zone, déplore la société civile qui accuse le silence des autorités face aux revendications des citoyens primaires.
Et d’ajouter : En ce jour, le 15 Février 2022 nos larmes ne cessent de couler, 16 personnes viennent d’être lâchement assassinées par CODECO dans le secteur de banyali-kilo,qui est un bilan provisoire, Malgré les efforts et la volonté du Chef de l’État de restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national particulièrement en province de l’ituri,étant donné que 10 mois après rien ne s’améliore,la population lui dresse des prérogatives au chef de l’État :
- 10 jours pour voir remplacer le gouverneur militaire n’ayant pas arrêter les crimes et violations massives sur les droits de l’homme sous l’État de siège,
- Nommer un nouveau gouverneur militaire avec des nouvelles stratégies pour mettre fin aux violences sur toute l’étendue de la province,
- Relever le commandant et l’officier militaire de régiment de Djugu et de Masumbuko sous les yeux desquels ont été commis les crimes contre l’humanité en territoire de djugu,
- Sécuriser la population de l’ituri et ses biens.
En rappel, l’état de siège a été déclaré en Ituri en mai 2021. Le président de la République Félix Tshisekedi a confié la mission d’éradiquer complètement les groupes armés.