Dans un communiqué parvenu Lundi 1er Novembre à Kis24.info, les ONG des droits humains AJDDH, Filimbi et Consorts se lèvent d’un ton ferme pour démentir une déclaration des prétendues 154 ONG contre le rapport de la plateforme « Congo n’est pas à vendre » sur la société d’exploitation minière Kibali Gold Mine œuvrant dans la province du Haut-Uelé. Cette déclaration a été diffusée au journal de Télé 50, illustrant faussement avec des images des personnes qui ne sont ni auteures ni participantes dans l’affaire.
« Nous avons appris avec consternation la diffusion d’un reportage au info de Télé50, journal ensuite relayé dans les réseaux sociaux, qui rapporte une prétendue dénonciation de 154 organisations de la société civile contre le communiqué de l’ONG Congo n’est pas à vendre sur les abus des droits qui seraient commis dans le territoire de WATSA en Haut-Uélé
par Kibali Gold Mine », a déploré Elly Kayembe, directeur exécutif de l’AJDDH.
Face à cette situation accablante, l’AJDDH, Filimbi et Consorts tiennent à préciser que :
- Nous ne sommes ni initiateurs, ni participants à cette communication burlesque qui sape les efforts louables de la plateforme « Congo n’est seraient
pas à vendre» dans la lutte contre les abus des droits humains qui perpétrés par la société minière Kibali Gold Mine; - Les images superposées à ce reportage ont été utilisées par l’initiateur pour illustrer et crédibiliser cette information dont nous ne maitrisons ni les tenants et les aboutissants, ni les intérêts inavoués;
- Nous précisons que ces images superposées à ce reportage ont été prises le 13 juillet 2021 au CEPAS à l’issue d’une session de travail sur le processus de désignatioin du président de la CENI par les confessions religieuses.
À en croire Me Elly Kayembe, depuis 2018, l’ONG AJDDH, une des des organisations dont l’image de son directeur exécutif a circulé dans ce reportage, travaille systématiquement dans la documentation des abus graves et avérés des droits des communautés locales par la société Kibali Gold Mine avec la bénédiction de certaines autorités locales, et plus spécifiquement dans l’accompagnement judiciaire des victimes des
déplacements irréguliers et forcés.
Dans ce même communiqué, l’AJDDH, Filimbi et consorts exigent la rectification sans délai du reportage diffusé par Télé 50 en garantissant la lecture complète dudit communiqué. Chose qui est déjà faite par la Télé 50, a-t-on appris aux dernières nouvelles.
À Watsa, plusieurs maisons de paisibles citoyens ont été détruites par Kibali Gold Mine qui leurs accuserait des constructions anarchiques dans des concessions appartenant à cette société minière. Sans abris, des familles ont été plongées sous la belle étoile. Ce tristement célèbre événement a suscité un tollé généralisé et un soulèvement de la population. L’on a enregistré des morts et des blessés dans une série des manifestations populaires.