2021 a été une année de gloire chez les écrivains congolais. Si les éditions Miezi ou Mikanda, et autres bien-sûr, donnent un nouveau visage de départ à la littérature congolaise, certains écrivains congolais se sont aussi distingués sur le plan continental. Ils ont remporté des prix, honorant ainsi la RDC de la plus belle manière.
Méritent-ils une attention particulière de la part du gouvernement ? La réponse est un grand « OUI ». Néanmoins aucun signe de la part du gouvernement en faveur de ces écrivains, qui grâce à leur détermination ont valablement représenté la RDC jusqu’à l’honorer.
Dans un Thread publié sur son compte Twitter, l’écrivain congolais Me Godefroy Mwanabato s’est montré inquiet quant à ce. L’auteur de l’ouvrage « les destin calcinés » estime que la littérature a précédé les autres activités de la culture.
« Litterature, fille aînée de la culture congolaise a-t-elle été déshéritée par les pouvoirs publics ? » s’interroge-t-il, dans son Thread.
Témoin de la reconnaissance du gouvernement envers les artistes, par ailleurs, n’étant pas en désaccord, Godefroy dénonce cependant que « des passeports diplomatiques sont octroyés aux artistes congolais. Hormis des musiciens et comédiens, aucun écrivain n’en bénéficie ».
Interrogeant l’histoire , Me Mwanabwato se rend compte que la culture congolaise est aussi propulsée par la littérature.
« Pourtant, cette année le Congo a été honnoré par des prix de divers ordres notamment par Mwanza Mujila et Blaise Ndala au plus haut niveau », a-t-il regretté.
Les littéraires congolais dans les oubliettes
En tous cas, tout porte à faire croire que les passionnés de la littérature figurent parmi les cadets de soucis des institutions étatiques en RDC. Les artistes musiciens, les athlètes, les humoristes,… bénéficient plusieurs fois d’un bon traitement de la part des autorités.
Certains, vivants ou morts, sont décorés, par le Président de la République. D’autres sont souvent invités à mener des luttes pour le bien-être de la population congolaise. L’inspection générale des finances l’a fait, dans son combat contre la corruption. Encore une fois, le littéraires l’ont assisté à la télé.
« L’IGF invite des artistes pour la vulgarisation de la lutte contre la corruption. Seuls des »musiciens » et »comédiens » y prennent part. Zéro écrivain. Zéro romancier. Zéro poète alors que grâce au Congo et sous la Présidence de Tshisekedi à l’Union Africaine, le premier prix panafricain du livre a été octroyé.
La littérature, fille aînée de la culture, a-t-elle été déshéritée par les pouvoirs publics ? », se déchaîne Godefroy Mwanabwato.
En titre de rappel, créant le prix panafricain de la culture, l’ancien Président de l’Union Africaine, Félix Tshisekedi a été ovationné par les écrivains congolais et africains. Nombreux d’entre eux ont vu en lui un porteur du salut pour ce domaine qui peine, en RDC, depuis la zairianisation.