Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de l’Union Européenne accrédité en RDC et son collègue du royaume de la Belgique Jo Indekeu sont arrivés ce vendredi 29 Janvier à Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Cette visite de 5 jours s’inscrit dans le cadres d’échanges sur les perspectives de développement et de coopération entre l’Europe et cette grande province congolaise notamment dans plusieurs domaines dont l’environnement, l’éducation, etc.
Aussitôt arrivés, ces diplomatiques européenns ont eu un tête-à-tête fructueux avec le gouverneur de la province de la Tshopo Jean-Marie Walle Lufungula.
Au cours de cette entrevue, le Nº1 de la Tshopo a salué les interventions de l’Union Européenne dans sa juridiction, tout en appelant cette dernière à l’implication locale dans ces différents projets en cours au bénéfice supérieur de la population de la Tshopo.
Cependant, Jean-Marc Châtaigner, épris de gratitude pour un accueil chaleureux, a souligné l’importance de leur visite dans la Tshopo qui rendre dans le cadre de la coopération bilatérale. Il a ainsi insisté sur la nécessité de la tour à flux, une première en Afrique centrale, qui sera inauguré ce week-end à Yangambi.
« l’importance de cette forêt est plus cruciale pour le Congo , pour l’Afrique, mais plus globalement pour l’humanité. Et donc c’est très important pour que nous puissions y poursuivre des recherches scientifiques…»

Châtaigner en visite l’Université de Kisangani
Depuis quelques années, l’union Européenne appui l’université de Kisangani à travers le projet Forêts de CIFOR, centre des recherches forestières internationales.
Sur place, plusieurs projets y sont poursuivis. C’est notamment des actions à impact visible à la faculté des sciences où des bâtiments modernes y sont construits grâce au financement de l’Union Européenne afin de privilégier des recherches scientifiques en environnement et plusieurs autres domaines.
Je suis très impressionné par ces travaux. Parceque c’est un investissement dans le développement humain, l’investissement dans le renforcement des capacités universitaires et scientifiques très essentielles. La RDC est une référence mondiale sur les grands enjeux globaux: la forêt , la lutte contre le changement climatique , la préservation de l’environnement. Et là, à Kisangani, on est au cœur de ce combat et donc, c’est fondamental qu’on puisse renforcer ces capacités humaines. Ces bâtiments qui sont construits avec le CIFOR, avec l’UNIKIS, avec l’aide de l’Union Européenne vont permettre aux étudiants de faire des masters et des doctorats, de faire hisser les capacités des recherches scientifiques en République démocratique du Congo…» explique l’ambassadeur de l’Union Européenne.
Ce week-end, peu après quelques visites notamment au CFT, au Pk 11 route Bangboka et à la centrale hydroélectrique où la Belgique finance à travers Enabel (agence Belge) des projets sur la rénovation de la centrale de la Tshopo, ces diplomates européens se rendront à Yangambi pour l’inauguration d’une tour à flux au cœur du bassin du Congo.
Avec l’objectif de mieux comprendre la contribution des forêts tropicales à l’atténuation du changement climatique, Yangambi abrite désormais la première tour à flux pour l’étude des échanges de gaz à effet de serre entre la forêt et l’atmosphère.
Construite par l’Université de Gand, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), la société R&SD et l’École régionale post-universitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts tropicales (ERAIFT), en partenariat avec l’Institut national d’études et de recherches agronomiques (INERA), la tour est opérationnelle depuis début octobre 2020.
Atteignant une hauteur de 55 mètres (15 mètres au-dessus du couvert forestier), cette structure comblera un énorme déficit de données sur l’importance des forêts humides africaines dans la capture des émissions mondiales de carbone, les changements dans les régimes pluviométriques locaux et régionaux, et l’effet de la dégradation des forêts et de la déforestation sur le réchauffement climatique. Toutes les données produites seront ouvertes et gratuites pour la communauté scientifique internationale.
LA RÉDACTION