Nouveau bras de fer entre l’Inspection Générale des Finances et l’EPST
Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et Technique,Tony Mwaba a, dans une sortie médiatique, accusé l’Inspection de Gestion des Finances d’un organe qui veut régler des comptes en l’accusant de tentative de détournement de la prime des enseignants.
Le ministre aurait tenté de détourner 16 millions de dollars américains destinés à la paye de la prime des enseignants prestataires qui sont intervenus lors des épreuves destinées aux finalistes sur toute l’étendue de la République.
L’IGF voudrait que cette somme soit déposée dans le compte bancaire de chaque enseignant, ce que le ministre n’attend pas de bon oreille, justifiait que la somme de 30.000 francs congolais comme prime doit être remise entre les mains de bénéficiaires sans passer par la banque.
«Pour une petite prime de 30.000fc ,on doit la mettre à la banque, pourquoi ? » s’interroge le ministre de l’ESPT
À lui d’ajouter «cet argent sera donné à la main» .
Tony Mwaba a justifié sa décision par le fait que les prestataires ne sont pas les mêmes qui interviennent pour chaque année, il y a toujours de changement et il est inutile de verser leur prime dans leur compte bancaire.
La réaction de l’inspection Générale des finances n’a pas tardé de qualifier des propos du ministre de fallacieux, rappelant les méthodes de traçabilité des fonds publics.
» A toute personne qui s’invite dans la manipulation des fonds publics à respecter les lois et règlements en matière des finances publiques,le contrôle s’impose à tous » fait savoir le communiqué de l’IGF.
Dans ce même communiqué, ajoute l’IGF qu’«Il est inacceptable que de telles importantes sommes d’argent puissent sortir de la banque centrale en espèces, et à Kinshasa, sans garantie qu’elles arriveraient à destination à l’intérieur du pays »
L’inspection Générale de Finances a signalé en outre, que des fortes inquiétudes sont observées dans la traçabilité de cette somme.
Cette série des contrôles de l’Inspection Générale des Finances est la deuxième dans l’assiette du ministère de l’EPST depuis le début de sa mission consacrée à la traque des mains dans les fonds publics, après celle effectuée dans ce même ministère sous l’ancien ministre Willy BAKONGA.
Rédaction