En ce 30 juin 2023 où nous commémorons le soixante-troisième anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, c’est une opportunité pour méditer sur notre destin de grandeur nationale et l’immense gachis collectif de ces dernières décennies. Il y a une année, avec un groupe d’intellectuels congolais, nous avions lancé un appel solennel à l’un des meilleurs enfants que notre nation aie jamais donné au monde, le Professeur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018. La patrie en péril a besoin de ses fils et filles en ces temps de tribulations. Elle a très grandement besoin de ses meilleurs enfants. Tel est le fondement de l’appel à la candidature de « l’homme qui répare les femmes » à la présidentielle de décembre 2023.
Cet appel pathétique au secours de la patrie en danger demeure plus cruellement d’actualité en cette année électorale. Aujourd’hui, plus qu’hier, l’heure est très grave. Les maux décriés alors n’ont pas trouvé un début de solution. Loin s’en faut. La situation a plutôt empiré dans tous les domaines : sécurité, droits humains, social, politique, économique, etc. En cause, une mauvaise thérapie consécutive à un diagnostic inexact. Par exemple, en privilégiant l’externalisation de notre sécurité par des troupes étrangères, conquérantes et invitées, plutôt que de réformer en profondeur notre appareil sécuritaire, nous récoltons une insécurité accrue et une véritable tragédie pour nos populations ! Les conditions sont donc réunies pour une vraie révolution démocratique en décembre prochain. N’en déplaise aux chantres et griots du Prince qui prétendent avoir le contrôle du processus électoral de bout en bout, y compris par la menace de l’élimination de certaines stars et équipes favorites par divers subterfuges.
L’appel du 30 juin 2022 a eu un retentissement énorme dans le pays et dans la diaspora, y compris auprès des partenaires du pays. L’Appel Patriotique est né et s’est installé dans le paysage national comme un mouvement citoyen que nul ne peut feindre d’ignorer. Il a été le fer de lance d’une dynamique révolutionnaire qui le transcende et a fait des émules, nombreux et variés. Désormais, de nombreuses organisations, anciennes et nouvelles, se revendiquent ouvertement de Denis Mukwege et multiplient des appels à sa candidature. La mayonnaise prend, le feu embrase doucement le cœur de la patrie pour le triomphe de la candidature Mukwege à la présidence.
Nous n’avons pas attendu la réponse de l’appelé dont la prison à ciel ouvert à l’extrême orient du pays est devenue une seconde capitale tant de nombreuses puissantes personnalités y défilent. Nous nous sommes mis au travail à travers le pays et la diaspora pour mobiliser, organiser, rassembler autour de la cause nationale, autour de ce dessein patriotique. Cet élan a reçu un écho favorable du concitoyen appelé qui n’a pas manqué de rappeler l’importance de l’organisation pour éviter les erreurs du passé : « Si vous vous organisez, je considérerais vos appels .»
Cohérents avec nous-mêmes, nous faisons notre part et restons déterminés à aller toujours plus loin pour ce dessein de salut national public dont Denis Mukwege peut et doit être l’incarnation ou au moins le lead. Ensemble nous nous sommes mis debout à la suite et à l’instar des Pères fondateurs dont l’appel à redresser nos fronts longtemps courbés est immortalisé dans notre hymne national.
Désormais, le temps est venu d’aller plus haut et plus loin, d’engager la vitesse supérieure pour nous mettre en marche vers le Congo de nos rêves. La révolution démocratique est en marche et va inexorablement emporter tous les apprentis dictateurs sur sa route. Que les médiocres dégagent ! L’excellence a reçu mission de prendre en soins intensifs la nation violée et de la réparer. Le temps est venu ! Ce n’est pas une promenade de santé, tant les ennemis de notre peuple, intérieurs et extérieurs, sont aux abois. Ils ne lésineront pas sur les moyens pour écraser ou étouffer notre révolution. A leur capacité d’infliger la souffrance et la mort, nous opposerons notre capacité d’endurer la souffrance et notre détermination à préserver la vie, un don extraordinaire de Dieu. Notre capacité de résilience demeure notre meilleur bouclier face à l’adversité qu’ils entendent nous faire subir. Ni la fraude massive annoncée ni les menaces, intimidations ou arrestations ni même les complots ourdis n’entameront la détermination de notre peuple de s’affranchir. Le temps est venu d’en tirer les leçons et de tirer sa révérence en dégageant le trône. Le temps est venu pour une authentique passation civilisée de flambeau. Au lieu de s’accrocher éperdument et désespérément à des feuilles mortes flottant sur l’eau, tel un naufragé en train de noyer, apprendre à quitter la barque avant que le vent ne vous quitte totalement est un signe de sagesse et un gage de salut personnel et collectif.
Oui, le peuple est aujourd’hui requinqué et remonté à bloc par les premiers signes de l’appelé : « J’ai entendu les appels de mes compatriotes, je connais le problème, ensemble, nous allons le résoudre. » Désormais, il nous appartient d’écrire une nouvelle page de notre histoire pour léguer aux générations suivantes le bon souvenir d’une génération intrépide et consciente, éprise de la nation et prête au sacrifice que l’amour patriotique peut exiger.
En ce 30 juin 2023, bien cher Denis, tu ne peux pas, tu n’as plus de raison de rester comme un aiglon en cage, tu dois voler plus haut dans le firmament. Telle est ta vocation, là est le destin de notre nation. Ensemble, levons-nous et marchons. Avançons sans crainte.
Fait le 30 juin 2023