La République Démocratique du Congo commémore ce vendredi 2 août 2024, la journée nationale du Genocost. La Première Ministre Judith Suminwa, représentante du Chef de l’État est à Kisangani avec 16 membres du gouvernement national. Elle va présider la deuxième commémoration du génocide congolais.
Le genocost, quid ?
Le mercredi 2 août 2023, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi avait lancé, à Kinshasa, la commémoration du génocide congolais. En instituant cette journée, le Président de la République avait voulu rendre hommage à tous les congolais tués injustement purs les gains économiques et de faire appel à une mobilisation générale contre l’agression de la RDC par les puissances étrangères.
Le Genocost signifie « le génocide pour des gains économiques ». C’est une combinaison de Génocide et Coût (cost en anglais), selon les organisateurs. Ils affirment avoir choisi ce terme pour expliquer la nature économique du génocide en RDC.
Pourquoi célébrer le genocost ?
Pour les responsables de cette organisation, le Gouvernement a initié cette journée afin de rendre hommage à des millions de Congolais morts à la suite des guerres et autres conflits armés qui endeuillent le pays depuis plusieurs décennies.
Pour que ces crimes ne tombent pas dans les oubliettes, cette journée du 2 août rappellera désormais à l’opinion nationale et internationale les souvenirs macabres des atrocités, dont le principal mobile reste l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC.
Dans un communiqué de presse, le Fonds national de réparation des victimes des guerres et des conflits (FONAREV), souligne que cette journée porte aussi une double symbolique. D’une part, il s’agit de rendre hommage aux victimes et, d’autre part, de faire un plaidoyer pour une reconnaissance officielle du génocide congolais.
Ce vendredi 2 août 2024 à Kisangani, en dehors des cérémonies officielles, il est prévu le recueillement des autorités au cimetière des victimes de la guerre de six jours et le dépôt de gerbe de fleurs par la Représentante du chef de l’État.