La situation de la femme ne cesse de s’empirer dans la province de la Tshopo. Celle-ci connaît une détérioration majeure et nécessité une lutte acharnée en vue de relever les défis. C’est dans cette optique que l’ONG Groupe Lotus, dont son siège social est basé à Kisangani, dans la province de la Tshopo, a présenté au public, ce jeudi 04 août 2022, à l’alliance française, un projet qui se veut innovant.
Celui-ci porte notamment sur la promotion, la défense des droits des femmes, la lutte contre les discriminations et les violences faites à leur égard dans la province de la Tshopo. Il s’agit d’un projet décroché dans le cadre du Programme Projets innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA) qui sera mis en œuvre dans la ville de Kisangani et dans les 7 territoires de la Tshopo, sous le financement de l’ambassade de France en RDC.
« Il y a d’abord l’ignorance des femmes sur leurs droits et devoirs, mais il ya aussi les discriminations d’ordre social et voire politique, où les femmes ne sont pas suffisamment représentées dans les institutions provinciales mais aussi des cas violences sexuelles, viols, prostitution forcée, mariage précoce dans les milieux ruraux, et c’est ça qui a poussé le Groupe Lotus à répondre à l’appel à projet lancé par l’ambassade de France », a motivé Dismas Kitenge.
Et de noter : « Il y a d’abord, la sous représentation des femmes dans les institutions, imaginez dans le gouvernement provincial, il y a que deux femmes, dans l’assemblée aussi deux femmes sur 28 députés provinciaux. Nous avons des cas des mariages précoces dans les milieux ruraux où on marie les jeunes filles de moins de 18 ans alors que la loi est très claire là-dessus. Ça, nous mènerons ensemble la lutte ».
Le Groupe Lotus veut, par le biais de ce projet d’une durée de 18 mois, promouvoir, défendre les droits des femmes, lutter contre les discriminations et les violences faites à leur égard dans la Tshopo. Et pour atteindre ces objectifs, l’ONG compte associer un grand nombre d’acteurs tant du secteur public que privé.
« Nous aurons des points focaux qui nous relayent les cas des violations des droits des femmes mais aussi ils vont nous relayer les problèmes qui se passent leurs communautés. Nous allons travailler avec les organisations féminines de la société civile pour pouvoir suivre ces questions et nous relayer leurs préoccupations. Nous travaillerons aussi avec les toutes autorités pour les amener à prendre en charge ces questions des droits des femmes et que ces autorités sanctionnent, qu’on arrête les auteurs des violences sexuelles. Nous allons suivre ce processus là jusqu’à la condamnation et la réparation des victimes », a, ensuite, expliqué Dismas Kitenge.
Par ailleurs , l’ONG de promotion et de défense des droits humains, Groupe Lotus, compte prendre en charge 20 cas avérés des violences sexuelles dont 10 pour la première phase qui durera 9 mois, soit du juillet 2022 à fin mars 2023. Il sera donc question d’une large sensibilisation des femmes sur leurs droits, de l’assistance judiciaire et juridique, et des plaidoyers auprès des décideurs.