Dans le territoire d’Ubundu, en province de la Tshopo, l’administrateur de territoire ne semble pas vivre en odeur de sainteté avec le maître d’œuvre du projet de développement local 145 territoires, un programme du gouvernement congolais.
À l’en croire, l’Administrateur du Territoire dénonce la délocalisation usurpatoire des sites prévus pour recevoir les constructions dans le cadre du projet de développement de 145 territoires. Mr Lucien Amisi est irrité par cette décision prise par certains responsables dans son entité en connivence avec le maître d’œuvre.
Contacté par la Radio Universitaire RFO, l’Administrateur du Territoire d’Ubundu semble être victime de l’usurpation du pouvoir. D’après lui, il a été écarté. Le maître d’œuvre collabore plutôt avec d’autres responsables dans le territoire, peut-on comprendre dans ses propos. Ils ont pris, selon ses dénonciations, des décisions, bravant donc le choix et la volonté de la population.
« Les gens se sont permis de commencer à délocaliser les sites qui ont été préalablement pointés par la population…Ils se sont permis de partir sans nous, ils ont utilisé quelques responsables des services qui ont des tendances politiques et tribales au lieu de l’autorité en place », affirme-t-il.
Ubundu, environ 41 537 km², bénéficie de 6 écoles dans le projet du développement de 145 territoires. En connivence avec d’autres responsables dans le territoire dont l’identité ne nous a pas été révélée, l’entreprise qui exécute les travaux prévoit d’implanter trois écoles dans un même secteur.
« Nous avons bénéficié de 6 écoles dans le territoire d’Ubundu. Donc nous devons avoir une école par secteur. Mais il y avait déjà trois écoles qui ont été affectées dans un même secteur au détriment des autres », apprend-on de l’Administrateur du territoire, cité par la RFO.
Le développement allant de la base au sommet, c’est l’essentiel du projet du développement de 145 territoires qui sera lancé ce samedi 15 octobre par le Chef de l’État. Dans la province de la Tshopo, contrairement à d’autres provinces, un retard dans l’exécution est observé. Au cours d’une réunion en visioconférence, ce jeudi 13 octobre, entre la Gouverneure Madeleine Nikomba et le PNUD, exécutant du projet, il a été décidé une accélération, selon la presse du Gouvernorat, afin que la population palpe du doigt la réalisation de ce projet phare du Président Tshisekedi.
»La Gouverneure de la Tshopo, Son Excellence Madeleine Nikomba, veut voir clair et demande au PNUD RDC d’appuyer le pied sur l’accélérateur, car le retard que connait l’exécution de ce projet phare de la Presidence_RDC dans la Tshopo est inacceptable » peut-on lire sur la page Twitter du Gouvernorat.
Le gouvernement congolais a mis en place le Programme de développement local des 145 territoires (PDL) pour améliorer les conditions et cadres de vie des populations rurales. Le coût du programme, estimé à 1,66 milliards USD, sera financé principalement par les ressources du Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC). L’apport des partenaires au développement sera également sollicité pour l’accélération de sa mise en œuvre au bénéfice de la population.
Ce coût total prend aussi en compte les composantes transversales notamment les charges de coordination et de gestion, les frais agences d’exécution et une provision de 5% pour les études préalables et les imprévus.