Lancée le 14 octobre 2024, la formation des formateurs dans le cadre du projet Formation et Insertion Professionnelle mis en œuvre par l’INPP (Institut National de Préparation Professionnelle), avec l’appui d’ENABEL, Agence Belge de Développement, s’est achevée ce vendredi 24 octobre 2024. Ces agents de l’INPP, véritables acteurs technico-pédagogiques, ont passé plusieurs jours à se perfectionner au siège de cet organe, avec pour objectif de former environ 500 jeunes.

Durant 10 jours intensifs, ces professionnels ont renforcé leurs compétences en ingénierie pédagogique et en approche par compétences. Selon les propos du Sous-directeur général technique Serge Gaza, venu de Kinshasa, cette formation a été une véritable immersion dans le savoir et l’innovation.
« Nous sommes partis d’une analyse de l’agence belge de développement (ENABEL) qui a trouvé qu’il y avait des soucis pour les jeunes de la province, qui pour la plupart avaient des diplômes mais qui n’arrivaient pas à s’insérer dans le milieu du travail. Alors nous sommes partis de l’analyse qu’ils ont faite. Ils ont trouvé qu’il y a 7 métiers qui sont porteurs et si nous formons dans ces métiers-là, on va augmenter les possibilités pour la jeunesse d’entrer dans le monde du travail et contribuer réellement au développement de la province de la Tshopo », a-t-il dit .
Et d’ajouter :
« C’est comme ça qu’on a commencé à faire comprendre à nos amis que tout part de l’élaboration des programmes de formation. On a actualisé les 25 référentiels qu’on utilisait déjà, et on a écrit 2 nouveaux référentiels. Ils ont compris les processus de développement de programmes de formation, les processus de formation, d’évaluation et de certification. Donc ce sont des acteurs qui comprennent l’importance de connecter les apprenants que nous formons au monde du travail. Et ils comprennent aussi l’importance de connecter le gouvernement, qui est un acteur important, à l’initiative privée et à l’initiative publique pour le développement de tous ».
Au total, 23 participants se sont distingués, sortant brillamment de cette formation qui les prépare à encadrer 500 jeunes de la ville de Kisangani et de ses environs au cours des 36 prochains mois.
Les métiers concernés incluent la plomberie sanitaire, l’ajustage-soudage, le frigoriste, la transformation des fruits et légumes, la fabrication de pavés écologiques, et le développement web. Un des participants, agent à l’INPP, a souligné l’intensité et la richesse de la formation.

« C’était une formation vraiment assidue, et ça nous a fait du bien et en plus on a ajouté un plus dans tout ce que l’on faisait. Et aussi la remise à niveau, c’est le quotidien du formateur de manière à ce que chaque fois le monde du travail bouge, chaque fois que les réalités de la formation professionnelle bougent, et l’INPP a toujours été proactif pour bouger avec ce mouvement-là. », a déclaré Jean-Camul Kamkalenga, Inspecteur technique provincial à l’INPP Tshopo et bénéficiaire de la formation.
Une analyse touchante du référentiel de formation

Une participante, très touchée par cette expérience, a partagé : « Ce qui m’a touché particulièrement, c’est d’abord comment analyser un référentiel de formation. Nous avons analysé les référentiels existants et nous avons aussi actualisé parce que le monde évolue et la technologie aussi évolue. Nous avons eu à actualiser certains points. Et encore, ce qui m’a beaucoup touchée, c’est l’élaboration des nouveaux référentiels. Et surtout avec le nouveau métier, on a élaboré un référentiel en technique web, en fabrication de pavés écologiques. Ce sont des métiers qui n’existaient pas dans le temps à l’INPP, mais actuellement, avec l’appui de l’Enabel, nous avons réussi à élaborer ces référentiels pour servir la population de la Tshopo. », a déclaré Mathilde Betofe, chef de service pédagogique à l’INPP Kisangani.
Pour rappel, les ateliers de renforcement des capacités ont été animés par Serge Gaza, sous-directeur technique à la direction générale de l’INPP, et David Kibila, sous-directeur provincial de l’INPP Tshop.