Seul maître d’œuvre du projet FORETS (Formation, Recherche et Environnement) dans la province de la Tshopo, le centre de recherche forestière international (CIFOR) regrette que depuis le 29 novembre 2021, les activités de ces projets sont fortement perturbées car la plupart des voitures et un groupe électrogène ont été injustement saisis.
Dans un communiqué de presse publié vendredi 18 février dont la copie a été transféré à Kis24.info, le CIFOR démontre noir sur blanc que c’est sur fond de la requête de Monsieur Emile Sélémani Rabjabu qui entretient «un litige de longue date avec la société congolaise R&SD sàrl,» que les greffiers à Kisangani et à Yangambi ont procédé à la saisie de huit
véhicules et un groupe électrogène, une propreté de ses projets. D’où, il n’y est pour rien.
À l’en croire, cette procédure s’est aussi étendue à une tentative de saisie-attribution des avoirs sur le compte bancaire du projet FORETS ouvert à la Rawbank.
Dans la foulée, le CIFOR a pourtant démontré preuves à l’appui que les biens saisis n’appartiennent aucunement à la
société R&SD sàrl. La Rawbank a, tout de même, pu démontrer que les fonds sur le compte bancaire visé n’appartiennent pas à la société R&SD sàrl mais au projet FORETS.
En outre, l’Université de Kisangani, l’INERA et le CIFOR ont dénoncé cette saisie totalement irrégulière, selon ce centre international, auprès de l’Ordonnateur National du Ministère des Finances et du Bailleur de Fonds.
«Le bon droit avait retrouvé son chemin dans la juridiction de Yangambi lorsque le juge compétent avait ordonné la levée de la saisie en date du huit janvier 2022», précise le communiqué.
L’affaire rebondit et souille la réputation de la Tshopo
Fort malheureusement, l’affaire a rebondi, pourtant, prévient le CIFOR, elle risque de souiller la réputation non seulement de la Tshopo mais de la RDC en général.
Tenez, en date du 14 février 2022 et contre toute attente, le greffier a de nouveau procédé à la saisie de deux véhicules du projet ainsi que la saisie d’un groupe électrogène.
Selon le CIFOR, ces nouvelles saisies exécutées à la requête du même Monsieur Sélémani sont en contradiction flagrante avec la loi congolaise et constituent une violation des accords internationaux qui régissent les modalités de coopération entre l’Union Européenne et la République Démocratique du Congo.
« Non seulement ces saisies sont irrégulières car elles visent des biens qui ne sont pas la propriété de la société congolaise opposée à Mr Emile Sélémani, mais de surcroît, elles causent de grands préjudices aux projets de l’Union Européenne et détériorent l’image de la RDC », souligne le CIFOR, tout en informant que dernièrement, et conséquemment à ces saisies iniques, les partenaires internationaux ont annulé un projet financé par la coopération luxembourgeoise.
Et de prévenir : « Comme cette situation perdure et détériore gravement le climat de confiance et le cadre de la coopération internationale, c’est la réputation de toute la Province de la Tshopo et même celle de l’Etat Congolais qui sont souillées par cette affaire ».
Il convient de noter que le Projet Formation Recherche et Environnement dans la Province de la Tshopo et le Projet Nouveaux Paysages du Congo sont financés par l’Union Européenne et mis en œuvre par le CIFOR, le Centre de Recherche Forestière International et ses partenaires. Le Centre de Recherche de Yangambi de l’INERA et l’Université de Kisangani sont les deux principaux partenaires du CIFOR.
Les projets de l’Union Européenne sont bien reconnus dans la Province de la Tshopo. Depuis plus de quinze ans, ils apportent des contributions appréciables aux institutions congolaises, aux étudiants et aux populations locales. Plusieurs dizaines de milliers d’emplois équivalents-temps pleins ont été supportés grâce à ces projets.
Un commentaire
Bonjour, je souhaiterait que la vérité sois éclairé pour ne pas souillisouillé l’image de ce bon projet à caractère environnemental et humanitaire par lequel les milliers des congolais s’y retrouvent.