En République démocratique du Congo, l’année 2020 s’achève dans un contexte politique et socioéconomique particulier. Nonobstant des efforts mis en conjugaison par des Congolais, celle-ci a été « sombre » sur plusieurs lignes.
Dans l’une des ses tribunes de fins d’année et réflexions libres exploitées par KIS24.INFO, le professeur Bily Bolakonga, analyste politique indépendant, se scandalise sur la situation sociopolitique actuelle du pays en notant un parallélisme avec l’époque de la naissance du divin enfant.
Historiquement, explique-t-il, Jésus était lui-même né dans un contexte politique singulier de répression, de domination et d’occupation étrangère.
«Ses parents, surtout Marie, étaient obligés d’avaler de longues distances pour se faire recenser afin de se conformer aux exigences imposées.» émet-il.
Bien d’autres, une similitude est possible. Le recteur de l’Université Mariste du Congo à Kisangani présage des mêmes faits et événements vraisemblables en République démocratique du Congo. Il met un accent sur la situation qui écume l’Est du pays.
«Des milliers de congolaises enceintes, des Congolais affamés et d’enfants décharnés se déplacent, fuyant des forces négatives d’oppression, d’occupation souvent étrangères, guidées par une stratégie de dépeuplement et repeuplement. À Kisangani, c’est l’eau qui manque en pleine veillée de Noël, des femmes enceintes doivent parcourir de longues distances pour s’approvisionner en cette denrée si vitale. Le noir épais obscurcit les soirées de plus de 85% d’une population pourtant urbaine.» explicite Bily Bolakonga.
Et d’indiquer :
«En RDC, la population souffre, vit la confiscation de son pouvoir pendant que la misère enfle. Au même moment, des tractations financières frauduleuses se multiplient prenant la forme des débauchages, des corruptions ouvertes et voilées, d’enrichissements illicites et scandaleux, sur fond de lutte de positionnement dans une cécité et surdité méprisante de la misère, de l’insécurité que vit une population déchantée et désenchantée de ses illusions miroitées vainement pendant deux années entières.»
Bien plus, «les promesses répétées, spécieuses et verbeuses finalement transformées en slogan trompe-l’oeil ne font que repousser l’espoir d’une paix totale maintes fois annoncée.» ajoute Bolakonga.
Dans la prospective, ce scientifique, professeur des universités, fait assortir des étincelles de lumière, pendant cette nouvelle année, nonobstant le sombrage de l’an écoulé.
«Cette festivité de la nativité du prince de paix et de la vérité doit apporter des étincelles de lumière et doit être porteuse d’espoir pour réenchanter le travail d’une libération totale de notre pays qui, malgré tout, finira par arriver. Paix, joie et Bonheur dans nos familles.» souhaite-t-il aux millions de congolais.
Serge SINDANI