Quarante-huit heures après le soutien de certains politiques et leaders communautaires manifesté au Président de la République, Félix Tshisekedi, samedi 21 janvier 2023, Me Firmin Yangambi Libote désapprouve la position prise par ces derniers à Kinshasa.
Faisant référence à la décision prise en faveur de Felix Tshisekedi, cet avocat de carrière parle d’une farce et d’une escroquerie intellectuelle. Selon lui ceux qui se sont prononcé à Kinshasa engagent leur propre personne. Il voit en eux, d’après ses propos, un mercenariat contre leurs propres provinces.
« Toute réunion de quelques politiques, qu’ils soient de quel bord qui prétendaient se tenir derrière un candidat ou non, pour le compte de la grande orientale est une farce, et à la limite, une escroquerie intellectuelle ; pour autant que personne, à part le grand forum qui a eu l’avantage de réunir les fils et les filles de l’espace grande orientale n’a obtenu ni procuration juridique, ni mandat moral pour parler en lieu et place de la population de l’Espace Grande Orientale », a-t-il dit, dans un point de presse animé ce lundi 23 janvier 2023 à Kisangani.
Se mettant à la place de la population, l’ancien prisonnier politique sous Kabila qualifie d’enfantillage les propos de la déclaration de Kinshasa. Reconnaissant néanmoins à chacun le droit de se réunir pour parler politique, Maitre Yangambi considère qu’il s’agit d’une tactique vouer à l’échec.
« …Quelques individus feront cotiser nos populations qui continuent à mourir en Ituri, qui continuent à faire face à l’évasion sauvage et les affres des Mbororos dans les Bas-uele et Haut-uele ; nos populations avec des enfants qui mangent une fois par jour. Ces individus qui marchent avec les mallettes de Monsieur Tshisekedi…relèvent de l’enfantillage inouï », a-t-il ajouté.
En décembre dernier, Maitre Firmin Yangambi a pris part activement au forum de la Grande Orientale tenu à Kisangani. Dans son intervention, il avait déclaré qu’il va briguer la présidence en 2023. Ce qui lui a toujours permis de prendre de position contre le régime au pouvoir. Il n’est pas le seul à s’opposer à ce soutien déclaré par ses frères orientaux. Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, a lui aussi dans un communiqué qu’un fils ou une fille de la Grande Orientale sera candidat president.