Face à un programme de cours qualifié de » suicidaire », les étudiants de l’Université de Kisangani exigent, à partir de ce mercredi 30 novembre, la prorogation de l’année académique en cours. Demande adressée aux autorités de l’ESU et de l’UNIKIS, en leurs exhortant de les accorder au moins 21 jours de plus.
Au cours d’une manifestation spontanée, les étudiants extériorisent leur inquiétude, car disent-ils, le calendrier académique 2021-2022 paraît une menace pour leur futur. Sur place, ceux de la Faculté de médecine et pharmacie évoquent des cours, l’anatomie en G3 Biomed par exemple, dont les syllabus comptent 280 pages et plus, dispensés en une journée. À en croire leur panique, » l’horaire des examens affiche même des cours non vus ».
‘‘ Le ministre de l’ESU est destructeur numéro 1 de l’enseignement supérieur et universitaire. Il détruit l’avenir des enfants d’autrui pour satisfaire son orgueil, » a déclaré un étudiant en pleine manifestation.
Cette même situation se vit à la Faculté de Droit, huit examens à passer en 5 jours. Les débutants en LMD ne savent pas jusqu’à présent comment tenir la pression, qui vient avec cinq examens et 3 cours non introduits. Ailleurs, un autre étudiant déclare à notre rédaction que le décanat a récemment rendu publics des examens, entre autres : quatre par jour. Depuis plusieurs jours, ils ont procédé par les alertes. Ils sont consternés par le silence du comité de gestion.
‘‘ Le recteur lui, nous démontre par tous les moyens qu’à ses yeux, nous ne valons rien. Il se fiche que nous soyons bien formés ou pas. Tout ce qui compte pour lui, c’est voir son calendrier être respecté, » a dit un autre apprenant.
Les finalistes qui manifestent sont en face, premièrement des défenses de fin des travaux, cependant leurs TFC ou Mémoires sont en cours d’élaboration. Ce retard est dû d’abord à la récente grève des Professeurs, leurs Directeurs des travaux.
» Nous allons passer les examens sans blocus. Est-il possible ? Nous refusons et nous rejetons en bloc. On forme les médecins pour la vie, pas pour réussir une année » se confie-t-il à notre rédaction.
Par ailleurs, ils s’opposent également au solde des tranches de frais d’entérinement des diplômes. Dans un communiqué, le Secrétariat général académique a inscrit ces frais parmi les préalables de la passation des examens. Cette question a été résolue, il y a quelques mois passés, après des jours des revendications, suivie de quelques dégâts matériels.
Pour l’instant, les activités restent suspendues. Quelques Autorités militaires et policières sont passées par le Batam, cependant, ils s’abstiennent de toute communication. Aucun membre du comité de gestion n’est présent dans son bureau, les décanats sont fermés. La route du Batam vers l’hôpital général reste barricadée.
Un commentaire
Je regrette que la revendication des étudiants d’une prorongation de 21 jours auprès de leurs autorités laisse qu’on cité le ministre de l’esu.