Dans la nuit du dimanche à ce lundi 08 novembre 2021, aux environs de 22heures locales, les positions de Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont été attaquées à Tchanzu et Runyonyi dans le territoire de Rutshuru.
Cette double attaque a été vite attribuée aux rebelles du mouvement insurrectionnel du M23 défait en 2012 par le feu Colonel Mamadou Ndala et ses hommes.
D’après le porte parole adjoint des FARDC et du gouverneur militaire du Nord-Kivu, ces rebelles avaient l’intention de mener des actions « de déstabilisation du territoire de Rutshuru et ailleurs, » et « ils ne sont pas à leur première tentative », a affirmé Sylvain Ekenge.
« Du 12 au 21 Juillet 2020, les M23 avaient attaqués sans succès les localités de Migega, Ndiza et Mikenge dans les environs de Tchanzu dans la province du Nord-Kivu. En janvier 2017, ce même mouvement insurrectionnel avait été défait par les FARDC dans sa tentative infructueuse d’attaquer les monts Sabino, Visoke et Karisimbi en territoire de Ruthuru », peut-on lire dans un communiqué de l’armée.
Les rumeurs se faisant déjà entendre dans la ville de Goma par rapport à une probable attaque d’un mouvement rebelle, c’est qui a incité les autorités provinciales à renforcer la sécurité dans la ville touristique ou l’armée et la police mènent des patrouilles mixtes pour surveiller les mouvements dans la ville.
Mais la thèse de l’armée attribuant ces dernières attaques aux rebelles M23 semble confuse. L’identité de l’ennemi qui voudrait, selon plusieurs sources, la balkanisation de la partie Est du pays n’est encore identifiée, et ce, à seulement, une semaine de l’attaque de Bukavu, ville contiguë de Goma.
Les M23 ni de près ni de loin
Suspens! La question qui était pendante plusieurs heures a trouvé sa réponse. Dans une mise au point signée par Bertrand Bisimwa, chef de ce mouvement, que contrairement à ce qui est publié dans certains médias et où, réseaux sociaux, le M23 n’est ni de près ni de loin impliqué dans les affrontements avec les FARDC. Seluo lui, le M23 est actuellement partenaire du Gouvernement de la République.
« Il est donc mal indiqué de croire que notre mouvement puisse s’engager dans les hostilités avec les FARDC en ce moment où le partenariat avec le gouvernement de la République se porte mieux et que les espoirs sont encore permis », indique Bertrand Bisimwa.
Et d’ajouter : « Nous n’accepterons pas non plus qu’un quelconque groupe armé vienne semer terreur et confusion dans les environs de l’espace où sont déployés nos combattants dans l’intention de nous mettre sur le dos ses forfaits ».
Depuis 2017, les troupes du M23 sont installés dans le territoire de Ruthuru. Bertrand Bisimwa qui reconnaît la présence de ses troupes dans les régions congolaise insiste cependant sur le partenariat avec le gouvernement congolais afin de restaurer la paix dans la partie Est, plongée dans la profonde tourmente depuis plusieurs années.
Il y a une semaine, un mouvement rebelle dénommé « Action pour un Congo Nouveau » a attaqué la ville de Bukavu dont les FARDC ont contenu l’assaut en tuant 6 rebelles et 36 autres capturés avec un lot important d’armes récupérées de main de l’ennemi. En RDC, plusieurs langues se laissent emporter dans la thèse d’une véritable occupation pour balkaniser le pays.