Le parlement d’enfants Grand Nord-Kivu annonce ce vendredi 12 février 2021, que 3500 enfants restent détenus dans les rangs des groupes armés dans le territoire de Beni et de Lubero au Nord-Kivu. Par contre, zéro enfants n’est répertorié dans le rang des forces armées congolaises (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC).
Ces statistiques qui restent inchangées depuis 2018, ont été rendues public par le parlement d’enfants en marge de la célébration de la journée internationale d’enfants soldats ce 12 février.
Parmi ces 3500 enfants figurent des filles et des garçons. Certains avaient été enrôlés dans les groupes armés de gré ou de force par leurs bourreaux rapporte le président du parlement d’enfants Grand-nord Kivu, Jason Kathya Muhiwa. D’autres avaient été kidnappés lors des attaques des assaillants dans leurs milieux. Ces enfants sont utilisés comme combattants, cuisinier, porteurs des butins ou esclave sexuel.
» Aujourd’hui, nous continuons à retenir le même nombre de 3500 enfants dans les groupes armés et zéro enfant dans les forces armées congolaises. L’armée a vraiment travaillé sur ce plan là c’était bon geste que nous saluons » a expliqué Jason Muhiwa, président du parlement d’enfants Grand-nord Kivu.
Le maire intérimaire de Beni a remercié les FARDC et la police puisque aucun enfant se retrouve dans leur rang. Muhindo Bakwanamaha rappelle aux groupes armés que l’utilisation des enfants dans les hostilités est un crime imprescriptible.
» Pour les groupes armés nationaux ils n’ont pas de raison de faire la guerre contre leur propre pays de surcroît ils n’ont pas raison d’utiliser les enfants. Nous leur rappelons que ces infractions sont imprescriptibles » a dit le maire intérimaire Muhindo Bakwanamaha.
D’autres organisations non gouvernementales ont invité le gouvernement congolais à plus de responsabilités pour récupérer les enfants enrôlés dans les groupes armés.
Jonathan KATALIKO