C’est une maladie virulente et très dangereuse à vue. Elle ravage le monde et la République démocratique du Congo n’est pas en reste. Dans la plus grande province de la Tshopo, plus de 700 cas ont déjà été notifiés. La zone de santé de Yakusu, dans le territoire d’Isangi, est l’épicentre de cette maladie. La zone s’est mise depuis lundi 07 octobre dans une riposte rigoureuse impliquant l’engagement de tous.
Lundi, une campagne de vaccination de masse a été lancée dans la zone de Santé de Yakusu, à près de 25 km de la ville de Kisangani. La région est en première ligne de riposte. Une mobilisation tous azimuts est observée. Le Gouverneur Paulin Lendongolia a lui-même lancé cette campagne visant plus de 2.000 personnes de plus de 18 ans. Des députés provinciaux, des acteurs de santé et plusieurs personnalités politico-administratives ont reçu le vaccin contre le MPox (variole de singe ou variole simienne).
Pour cette première phase de vaccination lancée lundi qui va durer 10 jours, dans la zone de santé de la Yakusu, le nombre de personnes attendues est estimé à 2.300. La campagne concernera, dans un premier temps, les personnels de Santé, les éleveurs et les communautés à risque (tel que les professionnels de sexe, les transgenres et les homosexuels).
L’objectif de cette campagne vise à stopper cette épidémie dans la Tshopo en particulier et en RDC, en général qui compte à ce jour plus de 30 000 cas suspects Mpox et plus de 980 décès. Deux doses seront administrées aux adultes en deux phases. La deuxième phase interviendra quatre semaines après la prise de la première dose.
Contexte épidémiologique

Dans la province de la Tshopo, le contexte épidémiologique actuel est marqué par la menace de l’émergence d’épidémies de M-Pox avec plusieurs cas confirmés dans 22 zones de santé sur les 23 que compte la province. La Mpox se transmet principalement par contact étroit entre individus. Ce contact étroit inclut le contact direct peau à peau ainsi que le contact bouche-à-bouche ou bouche-à-peau. Il est également possible que le virus persiste durant un certain temps sur des vêtements, du linge de lit, des serviettes, des objets, des appareils électroniques et des surfaces ayant été en contact avec une personne infectée.
D’après les experts, un individu peut également contracter la MPox en entrant en contact physique avec un animal infecté, notamment certaines espèces de singes ou des rongeurs terrestres. Le virus peut également être transmis par la consommation de viande mal cuite provenant d’animaux infectés.
Les symptômes de la mpox se manifestent généralement dans les 5 à 21 jours suivant l’exposition.
Les principaux symptômes incluent: la fièvre (Souvent au-dessus de 38 °C), les maux de tête avec une sensation de fatigue intense et les lésions cutanées: Apparition d’éruptions cutanées vésiculaires, souvent sur le visage, les mains, et les pieds.
Que faire pour prévenir la propagation si on est infecté ?

Isolement: S’isoler pour éviter de contaminer d’autres personnes.
Hygiène rigoureuse: Laver régulièrement les mains et utiliser des désinfectants.
Utilisation d’équipements de protection: Port d’un masque et de gants lors des soins aux malades.
De ce fait, tous les acteurs, notamment les vaccinateurs, les acteurs communautaires ainsi que les superviseurs à différents niveaux, sont appelés à faire preuve d’abnégation afin que toutes les personnes cibles bénéficient de ce service gratuit dans la province de la Tshopo.