L’évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Kisangani, Monseigneur Léonard Ndjadi Ndjate, a lancé un appel pressant pour que l’État prenne des mesures immédiates afin de restaurer son autorité sur l’axe routier Kisangani-Ubundu, suite aux tensions résultant du conflit Mbole-Lengola. Ce plaidoyer a été exprimé lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 27 mars 2025 dans la grande salle de la cathédrale Notre-Dame du Très Saint Rosaire.
L’évêque auxiliaire a dressé un état des lieux alarmant de cette route stratégique, soulignant l’urgence de la présence étatique sur cet axe vital. Lors de sa récente visite pastorale à Ubundu, l’évêque a constaté que la route est en état de praticabilité jusqu’au PK 41, grâce aux travaux financés par le gouvernement provincial de la Tshopo. Cependant, au-delà de ce point, la route se trouve dans un état de dégradation avancée. L’absence de services de sécurité notamment la police, l’armée et d’autres institutions sur près de 150 kilomètres à partir de la commune de Lubunga est particulièrement préoccupante.
Nous avons été témoins d’atrocités, de conflits et de déplacements massifs de populations. Aujourd’hui, les habitants commencent à revenir, mais sans la présence de l’État, leur sécurité reste précaire. Il est temps que l’État reprenne sa place », a insisté Mgr Ndjadi Ndjate.
Durant son séjour à Ubundu, l’évêque a multiplié les rencontres avec des acteurs locaux tels que les catéchistes, les enseignants, les conseils paroissiaux, les prêtres et les notables de la région. Un moment symbolique a marqué cette mission : la libération d’une colombe en signe de paix, un geste marquant en présence des autorités locales.
Nous aspirons à tourner la page et à construire un vivre-ensemble authentique », a-t-il déclaré.
Pour Monseigneur Ndjadi, un dernier pas reste à franchir : la cérémonie de clôture du forum de réconciliation à Kisangani, attendue par les populations pour sceller définitivement la paix dans cette région du pays.