Pionnière dans la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, AFIA MAMA, une association sans but lucratif pour le bien-être de la femme congolaise, poursuit son cheval de bataille dans la province de la Tshopo, où un méga projet sur les violences sexuelles faites aux femmes et jeunes filles est mis en œuvre depuis près de trois ans , avec l’appui financier du Royaume des Pays-Bas.
Ayant recensé tellement de cas des violences sexuelles notamment dans les territoires de Basoko, Ubundu et Yahuma, cette ASBL dite AMA est au cœur d’une proposition d’un instrument juridique important qui pourra soulager les femmes de la Tshopo. Il s’agit d’un projet édit visant la lutte contre les violences faites aux femmes et la promotion des droits d’accès à la justice dans cette province. Cependant, ce projet traîne encore dans les tiroirs de l’assemblée provinciale depuis quelques mois.
C’est dans cette perspective qu’une importante délégation de l’Asbl AFIA MAMA séjourne depuis ce samedi 05 novembre 2022 à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo. Pour Me Freddy Kwamba, membre du conseil d’administration AMA, qui est la tête de cette délégation, cette mission a un double volet.
« Premièrement, c’est pour nous acquérir de la santé de l’association. Et deuxième, c’est en rapport avec notre projet d’édit qui a été déposé à son temps. Et suite à certains problèmes qu’a connu la province, notamment avec même le changement du gouverneur, l’assemblée provinciale avait des difficultés de continuer à statuer dans le traitement de ce dossier. Étant donné que tout est redevenu à l’ordre, l’assemblée provinciale va devoir tenir ses réunions régulièrement. C’est ainsi que nous avons décidé de descendre ici pour rafraîchir les choses. Nous allons avoir des échanges avec l’honorable Masikini qui a endossé ce projet d’édit », a-t-il souligné.
Appuyant sur l’accélérateur, Me Frédéric Kwamba veut voir ce projet d’édit adopté par l’Assemblée et ensuite, être promulgé par l’autorité provinciale afin de soulager les femmes de la Tshopo, de plus en plus victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre.
« Il s’agit de certains droits fondamentaux des victimes. Ce projet traite les questions des violences et des droits d’accès à la justice. Ici, nous avons recensé tellement des cas, il fallait arriver que la gouverneure décide d’allouer certains fonds pour la prise en charge des cas », a ajouté Me Frédéric Kwamba, membre du conseil d’administration de l’asbl AFIA MAMA.