Le Groupe Lotus, une organisation non gouvernementale de défense et la promotion des droits humains, basé dans la ville de Kisangani, poursuit son cheval de bataille dans la lutte contre les discriminations et les violences sexuelles et celles basées sur le genre, dans la province de la Tshopo, à travers son projet visant à promouvoir, défendre les droits des femmes, lutte contre les discriminations et les violences faites à leur égard, mis en œuvre grâce à l’appui financier de l’ambassade de France en RDC.
Après les étapes franchies à Opala (Territoire) et dans la commune urbano-rurale de Lubunga, cette organisation a battu son plein, pendant deux jours, soit du vendredi au samedi 26 novembre 2022, dans la commune Kisangani. Plusieurs femmes et jeunes filles, membres des différentes associations féminines locales, réunies dans l’enceinte de la maison communale ont eu droit à des séances d’info-sensibilisations sur les thématiques liées à la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre.
D’après la facilitatrice du Groupe Lotus, Mme Hélène Mukole, chargée des enquêtes dans le cadre du projet, il a été question d’informer les femmes sur leurs droits, présenter et échanger avec des femmes et des jeunes filles sur les moyens de prévention et de lutte contre les violences sexuelles et les discriminations à l’égard des femmes dans leurs milieux respectifs.
« Nous sommes venus sensibiliser et informer les femmes sur leurs droits. Elles doivent connaître leurs droits et leurs devoirs dans cette société qui fait face à plusieurs défis notamment ceux liés aux violences récurrentes faites à leur égard », a-t-elle confié, faisant remarquer que plusieurs femmes ne connaissent pas souvent leurs droits.
« Voilà même ma raison d’être là. Nous qui sommes un peu bien informés sur les moyens de prévention contre les violences sexuelles, nous sommes censés renforcer les capacités des organisations de la société civile et des communautés locales dans le monitoring des cas des violences sexuelles et des discriminations à l’égard des femmes et à mener des plaidoyers auprès des décideurs », a ajouté Mme Hélène Mukole.
Approchés par KIS24, quelques participantes ont reconnu avoir été bien formés sur les problèmes des discriminations et se sont dites engagées dans la bataille contre ces fléaux qui gangrènent leur commune portant le nom de la ville Boyomaise.
« J’ai été très ignorante. Aujourd’hui, Groupe Lotus nous a aidé à connaître ce que nous devons faire face à des cas des violences sexuelles. l’État doit nous protéger mais nous devons aussi dénoncer et briser la chaîne de violences », a signifié la responsable de l’association des femmes musulmanes, notant que la commune Kisangani, plus islamisée, connait aussi des cas des violences vues la délinquance juvénile qui s’observe dans la région.
Il sied d’indiquer que plus près de 50 femmes dont les mères des enfants, les responsables des associations féminines et les jeunes filles, ont pris part à cette série d’informations et des formations sur leurs droits.
Dans la foulée, le Groupe Lotus qui met en œuvre ce programme de lutte contre les violences faites aux femmes et les discriminations, grâce au financement de l’ambassade de France en RDC, compte poursuivre ces activités dans d’autres communes qui composent la ville de Kisangani.