Si dans l’arène politique pro Tshisekedi, l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda est vivement salué, chez les militants des droits humains, c’est la colère qui s’exprime au lendemain de cette signature.
À Kisangani, ce samedi 28 juin 2025, Jedidia Mabela, militant au sein du mouvement Lutte pour le Changement (LUCHA), a parlé d’un accord basé sur un mensonge. La présence des FDLR, un groupe armé rwandais que Kagame considère comme une menace pour son régime, a toujours été contestée en RDC.
Un accord monolithique basé sur l’éternel prétexte mensonger FDLR pour justifier l’agression rwandaise alors que les vraies causes sont économiques et géographiques, peut faire gagner du temps à un régime vacillant mais jamais produire la paix pour la RDC » a écrit le militant sur son X.
Le Rwanda, reconnu appui militaire de l’AFC-M23 par l’ONU, est auteur de plusieurs exactions sur le sol congolais documentées par des agences des nations unies. L’accord signé à Washington est présenté par la classe politique comme élément qui met fin à un cycle infernal de 30 ans qui a aussi conduit à plus de 10 millions de morts.
Cette bêtise publique internationale relève de la stratégie de survie politique et non de la recherche de la solution au cycle de violences qu’endure injustement la population depuis 30ans », a dit Mabela.
D’autres figures de la société civile ont exprimé leur inquiétude. Le Prix Nobel Denis Mukwege, l’avocat Jean-Claude Katende et autres ont dénoncé l’impunité contenue dans cet accord. Les Ministres des affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé le document. Dans les prochains jours, les présidents de ces deux pays sont attendus aux États-Unis pour l’achèvement de ce processus.