La République Démocratique du Congo traverse une crise profonde et multidimensionnelle, mêlant enjeux politiques, sécuritaires, économiques et sociaux. Cette situation alarmante est le fruit de « mauvaise gouvernance et de compromissions », selon le militant Jacques Issongo, dans sa tribune publiée ce mardi 24 mars 2025. Il met en lumière les failles du régime actuel, qui, selon lui, a échoué à répondre aux aspirations du peuple congolais.
Issongo dénonce la démarche de dialogue avec l’AFC/M23, qualifiant cette approche « d’illusion de paix » qui détourne l’attention de l’urgence réelle : « la refondation complète du pays. » Il ajoute : « Aujourd’hui, le régime tente de faire croire qu’un simple dialogue avec l’AFC/M23, un groupe terroriste fortement soutenu par le Rwanda, suffirait à ramener la paix. C’est une illusion dangereuse qui détourne l’attention de la véritable urgence. »
Pour lui, ce dialogue est voué à l’échec, car il ne s’attaque pas aux racines profondes de la crise.
Il critique également la gestion des ressources publiques, qu’il qualifie de « dilapidation », ainsi que l’incapacité à sécuriser le territoire. Selon lui, ces échecs rendent impossible toute sortie de crise sous l’actuel leadership. « Un tel dialogue, mené sous la présidence de Félix Tshisekedi, est voué à l’échec. Ce régime a trahi la souveraineté nationale, laissé des pans entiers du territoire sous occupation étrangère et plongé les Congolais dans une misère inacceptable. Comment pourrait-il être l’artisan d’une solution ? Félix Tshisekedi ne doit pas négocier, il doit partir, » écrit-il.
Pour Issongo, la solution ne réside pas dans des arrangements de coulisses, mais dans une « refondation complète du pays ». Cela inclut une révision de la gouvernance, une refonte des institutions et une réécriture des textes fondamentaux, notamment la constitution et les lois électorales.
Cependant, il estime que ce processus ne pourra commencer qu’après le départ de Félix Tshisekedi, qu’il considère comme un « préalable indispensable. », dit-il
« Il a prouvé son incapacité à gérer le pays et à défendre la souveraineté nationale conformément aux prescrits de la Constitution qu’il a juré de respecter. Son régime a dilapidé les ressources publiques, trahi les espoirs du peuple et échoué à sécuriser le territoire. Il ne peut donc pas être celui qui mènera une quelconque sortie de crise. Sa démission est une nécessité pour ouvrir la voie à une vraie transition et à des solutions durables. »
La tribune d’Issongo est un appel à la vigilance et à l’action pour le peuple congolais. Il exhorte les citoyens à ne pas accepter ce qu’il qualifie de mascarade, où un pouvoir corrompu prétend trouver la paix tout en collaborant avec ses propres complices. « Le peuple congolais ne peut accepter cette mascarade où un pouvoir corrompu, incapable de protéger son territoire conformément aux prescrits constitutionnels, prétend trouver la paix par des arrangements avec ses propres complices. »
Pour lui, l’avenir du Congo repose sur une « transition véritable » et des solutions durables, portées par une refondation nationale ambitieuse. « La solution ne réside pas dans les arrangements de coulisses, mais dans une refondation du pays : revoir la gouvernance, refonder les institutions, réécrire les textes fondamentaux, dont la Constitution et les lois électorales, » conclut-il